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Dwight a décroché en 93, lorsque ses parents ont été assassinés pour une sombre histoire d'adultère. Depuis, il survit, se nourrissant de restes et logeant dans sa voiture. Lorsqu'il apprend la libération prochaine de l'assassin de ses parents, il retrouve un sens à sa vie en voulant les venger.
(Spoiler) : Voici ce qu'on apprend dans les 5 premières minutes du film; on se dit qu'on est parti pour une heure et demie à observer cet homme nourrir sa vengeance et organiser son projet. Mais pas du tout, après 10 minutes, la vengeance est consommée et ce sont ses conséquences que l'on va observer. Le traitement de l'histoire est original, on pense à l'univers des Cohen qui peuvent nous faire rire avec des situations dramatiques, mais ici, rien n'est porté en dérision. La maladresse et la précipitation de Dwight sont savoureuses. Il s'agit d'un enchainement de situations où il doit réparer ses conneries antérieures. Ce personnage est manifestement un non-violent qui va se retrouver entraîné dans un enfer qu'il a provoqué et qu'il ne peut plus maitriser, sinon en allant de plus en plus loin. On ressent beaucoup d'empathie pour Dwight qui est profondément humain, mélange de fragilité et d'obstination. Le réalisateur réussit à nous faire frissonner d'angoisse lors de belles scènes d'attente. Un chouette film qui nous tient de bout en bout.