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Le pouvoir de tuer


Depuis que j’ai vu « My girl » puis « True Lies », j’ai eu le coup de foudre pour Jamie Lee Curtis. J’ai une façon bizarre de lui rendre la pareille, je n’ai regardé que très peu de films de la filmographie de l’actrice. Je me dois de rattraper cette erreur. Attaché aux années 80/90 et parce qu’à cette époque, Jamie était en pleine ascension, je découvre « Blue Steel ».


Ne cherchez pas à comprendre les raisons pour lesquelles Jamie Lee Curtis savourera son histoire avec Schwarzy. Quand ce n’est pas Michael Myers qui la harcèle, c’est un gros taré fasciné par la mort dont elle commençait à tomber amoureuse. Jamie cumule de malchances. Dans Blue Steel, elle interprète Megan Turner. Toute petite déjà, Megan rêvait de porter l’uniforme de police, désireuse de faire régner l’ordre et la justice. Des années plus tard, son rêve est exaucé et tant pis si son père allergique aux forces de l’ordre éprouve une honte sans bornes pour sa fille. Allez comprendre pourquoi…. Finalement si, vous allez comprendre.


Megan vient d’une famille modeste et on ne peut pas dire que ces parents soient des modèles. Sa maman n’est autre que Louise Fletcher alias l’infâme Miss Ratched, ici victime de violence conjugal. Je suspecte que son mari n’a pas oublié ce qu’elle a fait subir à Randall McMurphy. Qu’importe, son papa craint du boudin et un problème en amenant un autre, Megan va faire fort pour sa première ronde de nuit.


Un riche trader visiblement pas tout seul dans sa tête vole l’arme à feu et commence à commettre une série de crimes pour assouvir ses pulsions. Pendant ce temps, la pauvre Megan, doit retrouver l’arme perdue pour prouver qu’elle était en état de légitime défense. Car oui, pour son premier jour, la pauvre a vidée tout son chargeur sur un voyou prit en flagrant délit de hold-up dans une supérette. Cupidon a raté son coup. Devinez quoi, Megan rencontre le trader et en tombe amoureux sans se douter qu’elle est responsable de la naissance de ce tueur.


Si vous cherchiez à visionner un polar des nineties de qualité plongeant dans un New York nocturne angoissant, commencez en douceur par Blue Steel. Musique abyssal composée par Brad Fiedel, ambiance et mise en scène typique de la fin d’années 80, Jamie Lee Curtis, aidée par sa comédienne de doublage Véronique Augereau, porte le film sur ses épaules. Une de ses meilleures prestations. Elle mène la danse, mérite sa place en tête d’affiche.


Heureusement, Blue Steel n’est pas un incontournable juste pour Jamie. Les interprétations de Ron Silver (possédant il faut l’avouer une résistance aux balles surprenante) et de Clancy Brown ce bon vieux Kurgan d’Highlander, la réalisation de Kathryn Bigelow prouvent que les polars bien rythmés et angoissants des années 80 manquent cruellement. La réalisation, parlons en brièvement, elle est très propre et là encore, je continue de me dire qu’on a perdu au change. La mise en scène, la photographie offrent de beaux plans et les scènes d’action violentes souvent tournées au ralenti montrent les dégâts d’une arme à feu sur le corps humain.


Jamie dégage un charme irrésistible et à chaque fois que je vois ses films, impossible d’y résister. Son sourire, sa force, le coté innocent et pur du personnage qu’elle incarne, je m’y suis épris. Tout a été calculé pour qu’on s’y attache ce qui fait que de la voir affronter un vrai taré au regard froid cachant bien son niveau de perfidie, plus ses supérieurs sur son dos suite à la bavure de la bleue, dans cette chasse à l’homme, Megan, les épreuves qu’elle affronte, on les affronte à ses cotés. La traque impitoyable d’un homme sauvage commence, la jeune femme va surement garder des séquelles. J’en connais une qui va déjà se reconvertir. Je propose de viser un emploi aux erreurs moins importantes : boulangère ?


Au final, Blue Steel se laisse regarder. Un bon polar oppressant et psychologique où Jamie Lee Curtis fait du bon boulot. La suite, vous la connaissez : elle a épousé Rambo.

Jay77
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le 20 mai 2020

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Jay77

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