Blueberry c'est une bédé que j'ai lu parfois étant petit et comme j'avais jamais réussi à en lire plusieurs, je me suis dis que regarder le film serai un petit compromis. On m'avait dis que c'était nul. On m'avait dis que c'était particulier, qu'il y a avait pas de rapport avec la bédé. J'ai dans un esprit enfantin voulu vérifier par moi-même j'ai perdu encore un peu d'innocence ce soir là. Et je vais le faire très chèrement payer à cette horreur qui ne mérite que le nom de plus grande-bouse-arnaque-qui-se-veut-un-film. Une honte.
Sur le DVD que j'ai il y a une sorte de préface par Jan Kounen où il explique comment regarder son film. J'ai été sensibilisé par son propos. Il explique qu'il faut vivre ça comme une expérience de cinéma, une expérience sensible chamanisme. Qu'on doit pas avoir de préjugés et d'attentes. Qu'il faut se laisser aller et se plonger dans le film. Et il finit en disant qu'on a dit de son film qu'il fallait avoir une connaissance chamanique pour le voir, lui dis le contraire. J'ai jamais entendu un discours qui se complait autant. Déjà il fait preuve de fausse modestie, son film n'est pas compliqué c'est juste un foutoir, un truc où il a mis ce qui lui semble être le fruit d'une expérience avec ses chamans. En gros il s'adule, il a fais un film à sa gloire où il se vante, par sa modestie et son putain de sourire genre "je suis ouvert et tolérant" . C'est un film de bobos, de mec qui se sent inspiré et qui se masturbe sur ses idées sans penser qu'il vient de pondre une horreur. Ce film n'est pas un film c'est le pire film que j'ai vu jusqu'à aujourd'hui, je me suis jamais autant emmerdé en regardant quelque chose, même regarder par la fenêtre sur l'autoroute quand je suis petit ne m'a pas autant dégouté. Vous voyez la jaquette du film barrez-vous.
Alors pourquoi tant de haine? Ben la reprise d'une franchise, Blueberry pour en faire quelque chose qui n'a rien à voir. En fait Kounen reprend la franchise de la bédé pour donner un minimum de visibilité à son espèce de trip filmé. Quand des gens sont dégoutés ou rebutés par Into the Void de Noé je comprends, mais là c'est la nullité qui me sidère, j'ai failli m'endormir putain. Ce film n'est même plus un somnifère c'est une peine de mort par injection létale. Un petit mec inspiré a repris la franchise, pour faire un film sur un de ses délires de Club Med, c'est prétentieux, c'est pédant, égoïste, ça a un regard dédaigneux. Et j'en passe.
Je ne raconterai pas l'histoire y en a pas, enfin si mais c'est tellement creux que on s'en fout c'est la même. La première partie du film n'a rien d'un western, aucune profondeur, aucun fond, aucun intérêt, aucun discours. Une parodie de cinéma, de western, une parodie de cinéma, une horreur. C'est à éviter. Les personnages sont tous sans intérêt, sans texture, sans rien, sans intérêt. Quand on arrive au moment du délire de chaman, ça devient une horreur. S'il a réellement vécu une expérience, il n'a aucun respect pour cette expérience car sinon il n'en ferai pas une telle erreur. Son sourire dans sa préface c'est d'un prétentieux, d'une pédanterie, insupportable.
Les acteurs sont tous nuls, sans exception, c'est une sacré déception, vraiment pourtant le casting a de la gueule. Mais bon y a pas de scénario, pas de direction d'acteur, pas de personnages, pas de film, pas de réflexion, y a que dalle, qu'est ce que vous voulez faire avec ça hein? Non sérieusement c'est même pas raté à ce niveau-là le mec est trop fier de lui, non c'est juste nul, inutile, une perte de temps, une horreur, j'ai pas assez de mot pour décrire cet affront au cinéma, l'usage personnel d'un illuminé. Un exemple de ce cinéma français, de ses symptômes, ces types qui se complaisent dans leur essences, dans leurs discours et leurs idées, se congratulent, se donnent des prix et des éloges, ne regardent que leur petit nombril et spolient la France, dire qu'ils touchent des subventions pour nous chier dessus.
C'est incendiaire, mais c'est surtout l'expression d'une très grande déception, j'avais rien imaginé, j'ai juste trouvé une horreur, mon innocence se perd encore un peu plus, ma tolérance et ma naïveté m'échappe encore un peu plus, achevé par un cinéma fantoche, abrégez-moi, je suis en pleurs!