Psychanalyse et psychédélique

VU EN BLURAY

Quand le Blueberry de Jan Kounen est sorti sur les écrans français, il a déstabilisé son public. Les gens s'attendaient à un western plein d'aventures et d'action. Et ils ont eu droit à un long métrage psychédélique sur la culpabilité. Et il est vrai que Blueberry est une étrange expérience.

Avec ce western, on est plus proche de la psychanalyse Freudienne que des grands espaces Fordien. Comme dans tout western, le film se termine par un duel sauf qu'ici il est dans la psyché des deux antagonistes.

Le traitement etait risqué, il a été rejeté. On voulait voir du Gans, on a vu du Noé.

Mais que vaut le film aujourd'hui ?? Blueberry est toujours une expérience sensorielle. Sa radicalité est toujours présente. Je fais partie du faible pourcentage des spectateurs qui a aimé ce parti pris. Le film ressemble beaucoup aux expériences cinématographiques des années 60 et 70. Évidemment, on pense à El Topo. L'esprit bande dessinée est bien présente. Mais il s'agit de la bande dessinée pour adultes et non pour toutes la famille.

Visuellement, l'image est magnifique, la photo est vraiment l'atout du film. Le dépaysement est total. Le casting est jubilatoire. Le mélange entre acteur français et américain n'est pas évident. Mais, il y a du plaisir de voir Michael Madsen, la Famille Lewis, Ernest Borgnine, François Levental, Dominique Battelfield et Vahina Giocante dans le même long métrage. Pour Vincent Cassel, pour moi, c'est plus compliqué. Ayant lu plusieurs albums de Blueberry, je ne retrouve pas mon personnage. Il lui manque de l'humour. C'est un vrai problème d'écriture, il me semble.

Mais sinon, le plaisir a été grand devant ce western atypique.