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LA BÊTE TUE DE SANG FROID/LE DERNIER TRAIN DE LA NUIT
Veille de Noël, Munich 1975. Dans les rues, l'insouciance règne. Les gens font leurs emplettes. Deux voyous s'amusent dans la ville, ils agressent même un père Noël. Deux jeunes filles s'apprêtent à prendre un train pour aller en Italie. Dans le train, elles vont tomber sur les deux voyous et sur une bourgeoise blonde. Les deux jeunes filles vont vivre l'enfer.
Le long métrage d'Aldo Lado est influencé par la dernière maison sur la gauche de Wes Craven. La bête tue de sang froid est un rape and revenge à la sauce italienne. Le film est une parabole des années de plomb. Dans le train, une faune de gens est présentée de manière assez satirique. Le regard du réalisateur n'est pas du tout bienveillant. Ensuite, il y a la longue scène du calvaire des jeunes filles. La scène est proprement insupportable. Avec des cadrages déformés et une lumière bleue crue, Aldo Lado arrive à nous faire ressentir l'horreur de la séquence. Il rajoute deux choses en plus par rapport au film de Craven ; un voyeur et une bourgeoise qui pousse aux crimes les voyous. Ça ajoute du malaise, du dégoût et du dérangeant. Le spectateur devient témoin de la scène.
La dernier partie est la vengeance. Cette partie là est aussi un choc.
La musique de Morricone commence avec une chanson douce interprèté par Demis Roussos. Ensuite, sa musique est proche de ses travaux dans le western. L'harmonica est mis en avant mais de manière stridente. La photo change selon les scènes. Au début, elle est naturaliste, toutes les scènes du train sont stylisée et la partie dans la campagne italienne est bucolique.
L'interprétations des acteurs est sans failles, mention spéciale pour Macha Meril dans son rôle de bourgeoise perverse.
La bête tue de sang froid n'est pas un film aimable. Il fait toujours aussi mal. Il choque toujours autant. C'est sa force.