Deux jeunes femmes, vivant sur Berlin, décident de partir en Italie pour les fêtes de fin d'année et prennent un train de nuit. Dans un des wagons, elles croisent deux fraudeurs qui les draguent, changent de train, puis les rencontrent à nouveau, où une femme étrange est à leur tête.
La bête tue de sang froid, ou Le dernier train de la nuit, fait partie de cette catégorie de films qu'on appelle le rape and revenge, ce qui est explicite sur ce qu'on verra dans cette histoire glauque, l'horreur dans un train. Où cela nous est montré de façon frontale, et, paradoxalement, c'est assez bien réalisé, en tenant compte de l'endroit exigu qu'est un train. Il est dommage que l'histoire mette tant de temps à démarrer, à cause de cette première partie sur Berlin qui est vraiment inutile. L'histoire aurait sûrement gagnée à être plus concise, mais dans le train, puis la dernière partie, il y a une grande tension qui ne se dérobe pas, jusqu'à un final qui convoque la justice personnelle.
A noter que la femme qui commande entre guillemets les deux fraudeurs n'est autre que Macha Méril, qui restera jusqu'au bout quelqu'un de mystérieux.
Il en résulte un film étrange, à ne pas conseiller à tout le monde, mais dont on ne pas nier à la fois que c'est bien filmé, et qui a une belle photo signée Gábor Pogány, qui n'hésite pas non plus à convoquer le giallo, si j'en juge des filtres qu'on a parfois à l'image.