Ce nouveau film est situé après la victoire contre Majin Buu, et peu avant la naissance de Pan (la précision a son importance), et met en scène le dieu de la destruction, Bils (proche de bière, en japonais), qui se met en tête de trouver et d'affronter celui qui a vaincu Freezer des années de cela, à savoir Son Goku.
J'ai été ravi de voir à nouveau un film consacré à Dragon Ball Z, mais à quel prix ! Je ne regarde guère de séries animées actuelles (la plus récente étant L'attaque des titans), mais le film est frappé par ce qui me rebute énormément aujourd'hui ; un cruel manque d'animation, on ne ressent plus le punch par rapport aux cellulo d'antan, et ce qui m'emmerde le plus, c'est que ça manque cruellement d'âme.
J'en veux pour preuve les musiques sans aucune personnalité (Shunsuke Kikuchi, où es-tu ?), ces longs plans fixes où les personnages parlent de dos, et une utilisation honteuse de la 3D, rivalisant sans doute avec le meilleur de la Playstation première du nom.
Le film veut toucher aussi la corde sensible, avec le retour, même éphémère, d'anciens personnages de la série, comme l'équipe de Pilaf.
Mais là aussi, c'est loupé, car il y a un effet de trop plein, comme si chaque personnage devait avoir son moment, sa phrase à dire.
Si on excepte Son Goku, qui va accéder à un nouveau stade de Super Saiyan, celle qui évolue le plus va être ... Videl !
Végéta est aussi un énorme problème, car en plus d'être lèche-pompes envers Bils (un passé commun les lie), il devient ridicule quand il se met à danser ! Mais où est passé sa cruauté ? Sa fierté de Saiyan qui soulevait des montagnes ?
Quant à Bils, la honte m'habite quand je vois que c'est un méchant qui ne pense qu'à bouffer, et qui au fond va vouloir détruire la Terre ... parce que Majin Buu va lui manger des puddings !
Il est accompagné d'un comparse, Vils (proche en japonais de whisky), qui lui aussi mange, découvre les sushis, et dont son importance sera révélée en toute fin du film !
Nouveauté, le film est distribué par la Fox, et c'est une volonté évidente de vendre à nouveau la marque Dragon Ball Z à l'international. Seulement voilà ; la destruction de la ville n'existe plus (volonté de Toriyama, par rapports aux évènements de Fukushima), il a très très peu de sang (une joue coupée, qui sera miraculeusement guérie au plan suivant), et une infantilisation du propos, qui certes, peut faire penser à Docteur Slump ou Dragon Ball, mais ici, c'est du Z dont on parle ! Cherchez pas les combats homériques, car les larmes pourraient venir.
Je suis très critique sur ce film, en tant que grand Gagaballien depuis des décennies, mais il lui reste quelques arguments, comme le plaisir finalement de voir à nouveau quelque chose sur Dragon Ball Z, près de 25 ans après ses débuts, et la fin qui est assez "surprenante", car elle évite ce qu'on attend toujours d'un film de la série.
Quant aux voix originales, elles ont quand même encore du coffre, et ça fait toujours quelque chose dans son petit coeur d'entendre à nouveau Masako Nozawa (qui double Son Goku et ses fils), ainsi que les autres.
Décidément l'animation ne réussit plus tellement à Dragon Ball depuis des années : à quand le retour des ennemis surpuissants ET charismatiques ? A quand un Végéta qui arrêterait d'être un lâche ? Et surtout, quand est-ce que la Toei arrêtera de prendre ses fans pour des cons ?
Je suis dur, je l'admets, mais Dragon Ball Z représente tant de choses pour moi, et de souvenirs, que ce film est une honte !