Playboy mansion
Un play-boy (?) adepte de méditation et de télékinésie (moui) hérite d'une maison au passé sanglant, qu'il convertit rapidement en lupanar, louant les 10 chambres de la bâtisse à 10 jeunes filles peu...
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le 11 mars 2016
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BoardingHouse serait devenu au fil du temps un film culte (??) Je me méfie toujours un peu de ce type d'affirmation présomptueuse qui servent trop souvent à nous vendre n'importe quel vieux film oublié sous couverts qu'une poignée d’aficionados de mauvais goût ont décidés de le vénérer un peu plus que de raison. Dans le cas de BoardingHouse on se retrouve un peu face à un cas d'école avec un film assez chiant et visuellement immonde qui malgré le capital sympathie qu'il pourra susciter et sa nullité chronique qui en fait un étrange objet cinématographique me semble difficile à défendre et encore moins à aduler.
BoardingHouse c'est l'histoire d'un type possédant des pouvoirs de télékinésie et qui hérite de la grande baraque de son oncle mort dans d'étrange circonstance. La maison est d'ailleurs depuis longtemps le théâtre de meurtres inexpliqués et de suicides. Le jeune homme décide de louer les chambres de la maison en passant une annonce bien particulière car uniquement réservée pour jeunes et jolies filles célibataires. Fatalement d'étranges événements recommencent à se produire.
BoardingHouse c'est du cinéma fait maison et dans la bonne humeur par John Wintergate et son épouse Kalassu lesquels occupent une multitude de postes sur le tournage. John Wintergate est réalisateur, scénariste, acteur dans plusieurs rôles , compositeur, maquilleur, quant à son épouse elle est actrice, chanteuse, costumière, maquilleuse et cuisinière. Le film sera tourné en quinze jours avec essentiellement des proches et des amis plus quelques jeunes filles trouvées dans un casting pour être les locatrices de la maison. Plutôt cool et sans une once de prétention John et Kalassu revendiquent un film léger, bordélique, étrange qui vous dispense de substances illicites et de produits euphorisant car le film à lui seul devrait réussir à vous rendre un peu stone. Les deux tourtereaux sont même très fiers que leur film est obtenu un prix même si c’est celui de pire film de l'année 1982. Le film entièrement tourné en vidéo au début des années 80 avec des effets visuels dignes du caméscope de papy se prenant pour Spielberg (Autant dire que ça pique un peu les yeux) a été regonflé en 35 mm pour une diffusion en salles. Mais surtout le film est tourné en Horror Vision, ce qui consiste en un amusant gimmick sonore et visuel qui vous sert d'avertissement avant les scènes les plus horribles pour que vous puissiez vous cacher les yeux et les oreilles. Honnêtement c'est un peu tout le film d'une profonde laideur visuelle et sonore qui donne envie de s'arracher les yeux et de se crever les tympans. Le film comporte d'ailleurs assez peu de séquences gore déclenchant la fameuse alerte même si elles sont assez amusantes pour leur amateurisme un peu crade et rudimentaire. Et lorsque le film se déroule de nuit c'est bien simple on ne voit strictement plus rien ce qui est bien dommage car le film comporte une séquence de cauchemar qui semblait bien perché avec cimetière brumeux, squelette et un type portant une tête de cochon dépecé en guise de masque...
Si il est déjà difficile de se raccrocher à l'aspect visuel du film n'espérez pas plus vous passionner pour l'histoire, BoardingHouse est aussi bordélique qu'incompréhensible. Il semblerait qu'il existe une version intégrale du film durant 2H38 dans laquelle les personnage et les enjeux sont beaucoup mieux expliqués. Les 98 minutes du film tel qu'il est ressemblant déjà à un supplice je dois avouer que subir une heure de plus ressemble à la perspective d'un interminable cauchemar. Alors dans le film il y-a visiblement plusieurs personnages qui ont des pouvoirs de télékinésie comme Jim (John Wintergate) qui assis en slibard en position du lotus sur son bureau fait les gros yeux pour bouger les plantes vertes et faire léviter ses chaussettes ou parfois pour faire remonter la savonnette tombée au fond de la baignoire. Les pouvoirs de télékinésie servent aussi à des batailles de tarte à la crème, se retrouver débarbouiller de yaourt et accessoirement tout de même à quelques meurtres. Si tout ce petit beau monde semble beaucoup s'amuser autour de la piscine et de fiesta rock, ça joue aussi complètement faux et nous pauvre spectateur on s'emmerde un peu en activant régulièrement la pause pour évaluer la durée restante du film.
Malgré le gros capitale sympathie pour John Wintergate et son épouse Kalassu vraiment très humbles et drôles en interview ce qui rendrait presque indulgent, BoardingHouse reste un film horriblement mauvais et finalement pas très fun à regarder. Les deux époux espérent encore en faire une suite, mais bon y-a pas urgence non plus.
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Créée
le 6 déc. 2023
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