I shot the legend

Le reggae n'est pas du tout un style que j'écoute, en dehors de un seul titre de Jimmy Cliff et quelques chansons de Bob Marley qui sont sympas, ça s'arrête là et justement, voila qu'en ce début d'année 2024, un certain Reinaldo Marcus Green nous dévoile un projet de biopic avec en production la famille de ce monument du Reggae disparu il y a 43 ans, ce biopic, c'est Bob Marley : One Love.

Le film nous fait suivre Bob Marley dans le milieu des années 70, alors que son groupe, Bob Marley and the wailers remportent beaucoup de succès dans leur pays d'origine, la Jamaïque, malgré un climat politique tendu, la tête pensante et chantante, Bob donc, est victime d'une tentative d'assassinat en 1976, bien que blessé et donnant un concert quelques jours après, il décide ensuite de s'exiler à Londres afin de se poser et se consacré à son nouvel album et désireux de délivré un message de paix dans son art.

J'attendais pas spécialement ce film mais l'idée de raconter la vie de cet artiste m'intéressais car c'est un personnage haut en couleurs et sa vie à vite attiré l'attention des gens et cet intérêt est toujours présent au vue des 200 000 entrées qu'a fait ce film à peine deux jours après sa sortie française mais comme tout biopic, il divise et beaucoup n'ont pas accroché, reprochant un aspect lisse, un scénario qui semble sortie de la page Wikipédia et un acteur principal pas ressemblant avec Bob Marley et je suis d'accord avec tout ça car cela faisait longtemps qu'un film ne m'avait pas autant emmerdé au cinéma.

Comme expliqué partout, c'est des membres de la famille du chanteur qui ont produit ce film et le scénario s'en ressent car il devait avoir l'autorisation de la famille avant que bien sur le tournage démarre et de ce que l'on sait, Rita Marley, ex-épouse de Bob Marley, avait dans le passé falsifié beaucoup de documents le concernant et beaucoup de passages importants de sa vie ont été occulté, ce qui fait que même si c'est intéressant de se focaliser sur un moment en particulier de la vie de son personnage principal, et bien on reste sur notre faim, clairement et c'est pas les cartons de textes qui sauveront le film, c'est même un avertissement.

La mise en scène n'aide pas énormément non plus, les décors et les tenues sont impeccables, c'est pas le problème, le rythme est, en revanche très aléatoire, c'est souvent très mou quand on voit Bob Marley, durant les sessions d'enregistrement, c'est un peu mieux mais pas toujours intéressant, les concerts, trop peu présent, sont pas mal par contre et les scènes de tension dans la rue sont bien faites.

Quand aux dialogues... il y a des choses intéressantes en lien avec les relations qu'entretiennent les membres du groupe mais sortir des " Yeah, Man ", " Rasta !", ça nous sort du truc, c'est très remplissage et n'aide en rien à l'avancée de l'intrigue.

Quand aux acteurs, mouais, pas évident de s'y attacher, commençons par Kingsley Ben Adir, le mec ressemble pas DU TOUT à Bob Marley, beaucoup plus au voisin babos qui habite à côté de son appart', rien de plus et à la place c'est une caricature, la gène.

Son visage est trop épais pour que cela soit crédible, même si il à perdu pas mal de poids et imiter sa gestuelle pendant des mois, ça suffit pas et son jeux est très moyen, son timbre de voix ne colle pas et les joints entre les doigts ne le sauveront pas du tout.

Par contre, Lashana Lynch, l'interprète de Rita Marley, c'est l'inverse, totalement impliqué dans son rôle, jamais mise de côté.

Bob Marley : One Love n'est pas vraiment à recommandé à ceux qui ne connaissent pas l'univers de Bob Marley, trop creux dans son histoire pour 1 h 47 de métrage, un acteur principal qui en avait l'air de s'en taper complètement de bien jouer, surjouant la caricature, les autres mecs jouant les membres du groupes, c'est pas mieux, les musiques du chanteur omniprésentes servent beaucoup trop de cache-misère et la mise en scène est trop déséquilibré, bref, c'est mauvais trip