Hors circuit
Bobby Deerfield est un coureur de Formule 1 qui ne laisse jamais rien au hasard. Quand son coéquipier meurt en course, il veut tout faire pour savoir ce qui a pu arriver et réduire ainsi les risques...
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le 4 nov. 2012
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Bobby Deerfield c'est un peu comme recevoir une pochette de disque sans le disque à l'intérieur. C'est un film sur un coureur automobile, mais pas sur ses courses...en vrai ce film, c'est l'histoire d'un connard d'égocentrique qui fait une fixette sur une leucémique timbrée.
Ça va mal pour Michael Corleone, depuis que sa femme est partie, il fait n'importe quoi avec son biff, il claque tout en automobile, squatte à Paris chez Une Famille Formidable avant une Famille Formidable, et passe le plus clair de son temps à chercher des fausses raisons à ses problèmes. C'est pour ça qu'il va faire un tour en Suisse, où il croise l'ex de Dustin Hoffman, et là, c'est le coup de foudre. Un peu le genre de coup de foudre qu'on a à l'orée d'un champ de la campagne sicilienne. Alors le Rital, il se dit: "Je me suis fait niquer plusieurs fois, celle la je vais pas la rater". D'un côté, il a raison puisque lui même c'est le mélange parfait entre l'ex de la meuf et Serge Gainsbourg mais en plus beau quand même.
Sauf que la zouz, c'est un peu une timbrée, elle parle fort, hurle parfois sans raison...mais lui, il s'accroche, même s'il nage en pleine incompréhension. Mais voilà, faut la comprendre, le type il est pas plus causant qu'un Bernardo à qui on aurait coupé les mains, le genre froid comme le marbre en plus. Mais lui aussi faut le comprendre, le type il est passé de la petite rital aux tétons chelou, à Diane Keaton et ses coupes de cheveux de merde, en se disant qu'il avait parié sur le mauvais cheval, du coup il a essayé les mecs en se tapant son frangin Corleone, mauvaise pioche...et puis faut dire que ce coup ci, une nana qui parle tout le temps, ça lui fait bizarre à Michael...il sait pas s'il doit communiquer ou lui en coller une.
Et de fil en aiguille - et je peux vous dire que le fil, il est long...le genre plus long que celui du Parrain II mais avec une heure et quart de moins (et sans Robert DeNiro)- c'est l'Amour...le connard blasé se réouvre à la vie, surtout quand sa nana lui apprend que ladite bavarde, elle est en phase terminale. Alors après avoir croisé une serveuse de l'Aile ou la Cuisse et le vieil emmerdeur de Scènes de Ménages, il se dit qu'il va s'occuper d'elle, parce qu'il est amoureux, sauf que l'Amour avec eux, c'est plus chiant qu'un mauvais péplum, chez eux c'est l'Amour sous Lexomil, parce qu'elle est malade. C'est Love Story en tout aussi mièvre, sans la musique, sans les passages sympas, et puis sans conflits. Ca se termine où les tourtereaux dépressifs se font prendre en photo en tirant la gueule sous fond de Toscane grisâtre, Michael Corleone, il fait envoyer la photo dans le New Jersey, chez Tony Soprano...gratos, genre: "Je suis au bled et pas toi, t'as vu! Boloss", juste pour faire chier!
Et voilà pourquoi Michael Corleone a tant changé entre le Parrain II et III.
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le 19 janv. 2016
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