Quinze ans après un premier massacre, on considère que l'eau a coulé sous les ponts, et cela donne envie à des jeunes de s'établir dans un camping loin de tout dans le Colorado. Sauf que le tueur est toujours là.
A l'image de son titre français, Body Count vend parfaitement ce pour quoi on va voir un film d'horreur ; à savoir que ça charcle pas mal, en dépit de moyens modestes où il y a assez peu de sang au final. Parce que la créature en question, surnommée le chaman, s'en donne à cœur joie, à tel point qu'il apparait le plus souvent en vue subjective. Il y a d'ailleurs une grande influence de Vendredi 13, y compris dans la mise en scène de certains meurtres. Pour le reste, c'est un slasher tout à fait banal, où encore une fois les adolescents rivalisent de stupidité, avec pas mal de plans gratuits sur des demoiselles en petite nue, ou non, et on retrouve plein d'ex-stars du cinéma bis en fin de carrière. Comme la personnage principale joué par Mimsy Farmer, David Hess ou John Steiner.
Ce qui est amusant, quand on le sait, c'est de se dire que le film est clairement vu comme américain, avec pas mal d'acteurs et actrices anglo-saxons, des voitures et tenues du cru, mais en fait, ça a été tourné intégralement en Italie. De ce point de vue-là, l'illusion est vraiment réussie.
Mais ça n'empêche pas Body Count d'être tout à fait mineur dans l'oeuvre de Ruggero Deodato.