Considéré par certains comme l'un des plus mauvais films de l'histoire du cinéma australien, ce Body Melt, tentative peu ragoutante, un brin tardive et guère inspirée de surfer sur les inénarrables triomphes critiques et populaires que furent Street Trash et Bad Taste à leur époque. Phillip Brophy, dont j'ignore à-peu-près tout, a réalisé ce machin où une boite genre Big Pharma teste on sait pas trop quoi sur on sait pas trop qui, engendrant une volée de scènes aux effets spéciaux dégeulbifs et bien pourraves reliés entre eux par la grâce d'un montage un peu gogol. L'intérêt de ce petit film réside surtout dans son cast. D'abord, le flic laconique et débonnaire qui mène son enquête décontractée sur cette série d'évènements plutôt baroques n'est autre que Gérard Kennedy. Une pure ganache du cinoche australien, le Tarzan de The Last of the Knucklemen, c'est lui. On l'a également vu dans Eliza Fraser, Newsfront et plus récemment dans Wolf Creek 2 ou Lucky Miles. Ensuite, on a la joie de retrouver la bonne bouille de Vince Gil, (Dr Death dans Stone, le Nightrider dans Mad Max) qui joue le rôle complexe et parfois un poil contradictoire d'un biologiste de génie devenu redneck vociférant. Au diable le réalisme, le personnage permet à Gil de cabontiner à fond, pour notre plus grand plaisir.
Tout ça ne justifie pas la vision du film, mais ce fut assez pour me satisfaire. Ah oui, ça dure moins d'une heure vingt. Ca aussi c'était sympa