Boeing Boeing
5.9
Boeing Boeing

Film de John Rich (1965)

Un journaliste américain (Tony Curtis) basé sur Paris sort avec trois femmes différentes, trois hôtesses de l'air et dont il a appris à jongler avec leurs horaires de façon à ce qu'elles croient qu'elles vivent avec le même homme, l'appartement décoré à leur effigie, le tout à l'aide d'une domestique et de son meilleur ami, joué par Jerry Lewis.


Boeing Boeing est un film tiré d'une pièce de théatre d'origine française portant le même nom, et dont le générique annonce en soi la couleur, car on va souvent rappeler que ça se passe sur Paris. D'où le générique avec un fort accent français, ou Darry Cowl qui s'exprime en français avec son style bégayant et surtout, les actrices sont toutes présentées avec leurs mensurations (de rêve), mettant en avant les charmes des hôtesses de l'air !
C'est ce qu'on pourrait appeler un vaudeville, où le réalisateur ne cherche pas vraiment à cacher les origines théâtrales, avec des entrées et sorties de champ, étant donné que l'essentiel de l'action se passe dans l'appartement de Tony Curtis.
Les trois hôtesses en question sont jouées par Christiane Schmidtmer, Suzanna Leigh et, surprise, Dany Saval, qui est connue aujourd'hui pour être l'épouse de Michel Drucker ! La première avait posé pour des magazines érotiques, et effectivement, elle n'est pas avare de ses formes, avec une serviette de bain XS pour couvrir ses formes XXL., et c'est bizarrement celle qui a le plus de talent comique parmi les trois, alors que les deux autres se distinguent plus par la subtilité, et il faut dire qu'elles sont toutes les trois très belles, Suzanna Leigh faisant un peu penser à Doris Day.
Quant aux hommes, Tony Curtis et Jerry Lewis, dont ce fut une bataille d'ego sur le plateau, ils rivalisent de gestuelles et de grimaces, surtout pour ce dernier, afin d'en faire le plus possible.
Je salue aussi Thelma Ritter, qu'on avait déjà vue dans Fenêtre sur cour ou Le prisonnier d'Alcatraz, excellente en gouvernante pince-sans-rire, qui poursuit Tony Curtis pour qu'elle le paie plus, car c'est elle qui réussit à préserver son triple secret, et rien que ça, c'est un travail à plein temps.


C'est également une comédie de quiproquos, où il y aura même des moments où les trois fiancées se trouvent en même temps dans l'appartement de Tony Curtis, mais le jeu est d'éviter qu'elles se croisent. Boeing Boeing (ce titre...) se passant sur Paris, on a quelques extérieurs de la Capitale, dont la place de la Concorde, Roissy, ou bien évidemment l'avenue des Champs-Élysées, mais pour une fois ça joue assez peu avec les clichés français, bien qu'on entende plusieurs fois parler notre langue.


Au final, malgré ses facilités, et le fait qu'il faut avaler de grosses couleuvres pour accepter une histoire pareille, Boeing Boeing est une bonne surprise, qui rappelle un petit peu ce que sera Oscar, sans le génie comique de De Funès, mais l'abattage des hommes et le charme des femmes, ainsi que les scènes comiques, font que ça se laisse voir sans soucis.

Boubakar
6
Écrit par

Créée

le 11 août 2019

Critique lue 712 fois

3 j'aime

2 commentaires

Boubakar

Écrit par

Critique lue 712 fois

3
2

D'autres avis sur Boeing Boeing

Boeing Boeing
estonius
7

La polygamie pour les nuls

Je crois que de ma vie de cinéphile je n'ai jamais vu autant de portes se fermer et s'ouvrir, ce n'est pas un reproche, c'est une remarque et c'est vrai que le film est adapté d'une pièce de...

le 31 oct. 2019

2 j'aime

Boeing Boeing
YgorParizel
6

Critique de Boeing Boeing par Ygor Parizel

Adaptation d'une pièce de boulevard à succès d'Outre-Atlantique, Boeing Boeing garde bien l'esprit théâtral d'origine. Un dragueur entretient avec trois hôtesses de l'air des liaisons amoureuses mais...

le 18 juin 2023

1 j'aime

Boeing Boeing
SteinerEric
3

Une comédie qui ne vole pas haut

Faut-il aimer Tony Curtis pour suivre jusqu'au bout ce laborieux Boeing Boeing, molle adaptation d'un vaudeville du franco-suisse Marc Camoletti (1923-2003), l'une des pièces de théâtre les plus...

le 2 janv. 2024

Du même critique

Massacre à la tronçonneuse
Boubakar
3

On tronçonne tout...

(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de...

le 18 févr. 2022

44 j'aime

Total recall
Boubakar
7

Arnold Strong.

Longtemps attendues, les mémoires de Arnold Schwarzenegger laissent au bout du compte un sentiment mitigé. Sa vie nous est narrée, de son enfance dans un village modeste en Autriche, en passant par...

le 11 nov. 2012

44 j'aime

3

Dragon Ball Z : Battle of Gods
Boubakar
3

God save Goku.

Ce nouveau film est situé après la victoire contre Majin Buu, et peu avant la naissance de Pan (la précision a son importance), et met en scène le dieu de la destruction, Bils (proche de bière, en...

le 15 sept. 2013

42 j'aime

9