Auréolé comme étant le seul film d'importance, avec Green Card, de Gérard Depardieu en Amérique, et il en est vite revenu, Bogus fait parti de ce qu'on appelle des contes, des fables. Soit Haley Joel Hosment, un petit garçon qui doit vivre après le décès accidentel de sa mère, et qui est envoyé chez une amie d'enfance. Dans l'avion qui l'emmène à cette femme, jouée par Whoopi Goldberg, il s'invente un ami imaginaire, Bogus, un grand bonhomme très gentil, et qui n'est autre que notre Gégé national...
C'est avant tout un objet de curiosité pour nous autres français de voir Depardieu parler un mauvais anglais, et qui est en quelque sorte la conscience de cet enfant, en lui disant ce qui est bien ou pas. Il n'apparait que devant lui, à tel point que quand ils interagissent ensemble, les autres ne voient que le garçon parler tout seul et s'agiter dans le vent.
Mais c'est surtout un redoutable coulis de guimauve qui dégouline sur l'écran à force de gentillesse, car c'est vraiment un film pour les enfants, qui parle de l'acceptation du deuil, de vivre sans ses parents, le tout par un gentil ami imaginaire et l'amie d'enfance de sa mère, Whoopie Goldberg qui en fait des tonnes.
Je retiens juste deux petits clins d'oeils : l'un où Depardieu et l'enfant jouent à un combat de cape et d'épée (cf Cyrano de Bergerac), et l'autre où une policière, après après collé une contravention à Whoopie Goldberg lui répond Hakuna Matata, en lien avec Le roi lion, dont elle doublait un personnage.
Il reste la prestation étonnante de Haley Joel Hosment pour maintenir en éveil, mais c'est vraiment pour compléter ma filmographie de Gégé...