Conte BDSM

Roman porno SM ultra violent, choquant et sadique. Mais en même temps, c’est très beau, mélancolique voire même déprimant sur la fin.

C’est donc un curieux mélange qui instaure une certaine astmophère dans ce Japon du début du 20ème siècle. On y voit toutes sortes de tortures - explicitement consentantes dans le film - vraiment violente psychologiquement et physiquement. Elles tournent toutes autour du bondage et/où du froid : la fille est parfois enterrée dans la neige devant son enfant, suspendue par les cheveux, marquée à la cire de bougie... bref les fans de shibari esthétique seront servis.

C’est d’autant plus impressionnant que les scènes de sont pas simulées. Et de ce fait, on ressent à la fois de la fascination et un plus gros malaise que devant un film gore fictif par exemple. On ressent cette recherche de la douleur, du dépassement de soi, de frôler la mort. On a beaucoup d’empathie pour cette actrice qui doit supporter la douleur pour son maître.

Et comme dans pas mal de romans porno BDSM, le maître finit par tomber amoureux de son esclave. S’ensuit une relation tragique sous fond de maladie vénérienne qui transformera son modèle en simple légume incapable de ressentir la douleur. Alors il tentera tout ce qui est en son pouvoir pour essayer de la remettre à la raison et la voir de nouveau souffrir.

C’est à ce moment là que l’on passe d’un certain malaise à des émotions beaucoup plus douces, le film aurait presque eu l’audace de nous faire verser une larme si il avait un peu mieux construit sa conclusion... on y était presque !