The man is a living monument to ineptitude.

Un thriller plutôt classique des années 90. Bon, c’est vrai que l’illumination toujours inexpliquée qui grille le tueur avant même que le premier meurtre ait eu lieu, ça gâche un peu le reste ; mais avouons aussi que le « twist » sur son identité n’est pas très subtil non plus. Sur l’histoire elle-même, ça a une construction assez linéaire qui a le mérite de développer la relation entre les personnages principaux (même si, là aussi, la subtilité ce n’est pas ça). Mais bon, c’est très classique dans la mise en place et le fil du récit, avec les héros qui vont d’un meurtre à l’autre, récupèrent les indices petit à petit jusqu’à la révélation finale.

Sur le casting, on retrouve quelques têtes connues pour encadrer un duo Denzel Washington et Angelina Jolie qui font leur taff sans trop se fouler. Techniquement, ça respire les années 90 que ce soit dans la musique de Craig Armstrong qui surfe sur ce qui avait été fait sur Le Fugitif. Cascades, les quelques effets spéciaux pratiques, et décors sont corrects ; et la mise en scène reste aussi dans un cahier des charges très simple, Phillip Noyce se contentant de filmer un thriller de la façon la plus classique possible (même si j’ai bien aimé l’utilisation des plans aériens, assez chouettes bien que pas franchement utiles).

Bref, un film policier/thriller très classique. Le fait d’avoir grillé l’identité du tueur assez vite (et sans faire exprès en plus, en mode « ah tiens, il a bien une tête de tueur lui… ah ben mince, c’était bien lui en fait ») fait perdre un peu de saveur au tout. Ça se regarde et ça s’apprécie sans trop prise de tête si on veut se faire une soirée polar.