Un an après sa première aventure où il traquait le Dr No, le plus célèbre des espions anglais est de retour, toujours sous l’œil attentionné de Terence Young, la Jamaïque laisse ici place à Istanbul et non à la Russie comme le titre aurait pu le laisser croire.
Entre complot du SPECTRE, James Bond Girl folle amoureuse de notre espion, un combat à mains nues dans une cabine de train, un camp de gitans, un chat blanc dans les bras d'un mystérieux ennemi, ou encore une femme de ménage frustrée, cet opus de 007 réserve une aventure qui n'est pas sans rappeler un certains La Mort aux Trousses. James Bond et sa classe éternelle accompagné ici de ses premiers gadgets préparés par Q absents du précédent film, les fameux gadgets qu'on associe directement à l'univers de l'espion. Ils sont cependant encore minimes comparé à certains futurs films de la saga, mais c'est sous forme de mallette qu'ils prennent vie ici. Toujours pas de voiture mythique dans ce volet en revanche, mais cela ne tardera pas...
Sean Connery toujours dans le rôle de l'agent Bond ne lâche pas son élégance, plutôt mourir, et encore moins son Walter PPK, et celle qui ne le lâche pas lui c'est Daniela Bianchi, visage d'ange et chevaux blond brushingés à merveille. Robert Shaw qui fait plus nazi que russe tient quant à lui le rôle du méchant toutou qui doit suivre et éliminer 007.
Shaw qui ouvre le film lors de cette séquence placée avant le générique qui à contrario du précédent film est bien plus classe et ingénieux, c'est à partir de cet opus donc que les séquences pré-génériques furent installées. La plupart du temps ce sont celles où il y'a pas mal d'action.
Terence Young soigne toujours autant ses cadres, ainsi que sa mise en scène efficace bien qu'un peu vieillotte par moment, mais bon que peut on y faire, c'était l'époque.
Les décors sont une fois encore bien utilisés, après les tropiques, voici venir un Istanbul bien moins rêveur mais crédible, les intérieurs fait en studio rappellent eux les décors Hitchcockiens, ça fait un peu faux et carton mais ça nous laisse un aspect charmant et élégant également.
La restauration haute définition est remarquable, ça redonne un coup de jeune indéniable et donne vraiment envie de suivre le film. C'est donc un deuxième volet efficace et maîtrisé que Young se plait à mettre en oeuvre ici.