quand le film a commencé je m’attendais à ne pas en être particulièrement fan (meme si j’adore ce réalisateur) car j’ai souvent du mal avec les films très “folie disco/hippie-70s/80s”, je les trouve pour la plupart abusifs et caricaturaux. mais j’ai eu tort heureusement !
j’ai tout d’abord beaucoup apprécié la présentation des personnages: claire et concise mais qui nous laisse quand même, dès les premières minutes, un accès sensible et intime (lol) dans leur personnalité et un avant-goût de leur développement. j’ai aimé le fait que les personnages soient exposés littéralement à 100%, premièrement désinhibés dans leur mode de vie luxurieux puis petit à petit laissant leurs personnalités s’exposer aux yeux de leur entourage mais aussi des nôtres.
mais surtout, j’ai adoré le déroulement du film, si bien que je l’ai recommencé après l’avoir fini et que j’ai réellement eu l’impression marquante et nostalgique d’avoir vu un cercle entier grandir et se développer en seulement 2h30. le narratif tout comme la technique est remarquable. le rythme est assez marqué –reflétant la vie sexe-drogue-rock’n’roll– tout en restant suffisamment lent pour s’imprégner du récit.
j’ai, en revanche, été confuse face à l’absence du sujet du VIH qui aurait logiquement eu sa place dans l’ère du film et qui s’est ressentie de mon côté comme une pièce manquante, intrinsèquement liée au sentiment d’incomplet que j’ai pu ressentir face à cette fin presque rédemptrice. certes, bien que lourdement américain et presque “DARE”, on reste loin d’un film moralisateur (et tant mieux), mais bon je suis quand même restée sur ma faim/fin avec la clôture classique “tout le monde il est content il est beau il s’en sort”, alors que ça n’a été que rarement le cas pour les individus du monde pornographique de l’époque.
pour finir sur une note un peu plus positive le casting est excellent, la bande-son est cool, et j’ai aussi beaucoup aimé le montage. comme quoi il y a pas que Dirk qui est bien monté lol j’ai pas raison la team