On pourrait dire que ce film parle de la dépendance affective, mais je préfère dire que c'est une histoire sur l'amour.
L'amour au sein de la famille, et l'amour en dehors, et sur combien le premier peut influencer le second. C'est un film qui raconte la difficulté pour certains de gérer leur sentiments et de définir leur propre identité.
C'est le cas de Kiki, notre protagoniste.
Kiki a eut une enfance difficile, ne recevant pas assez d'attention de sa mère folle et de son père absent. Et aujourd'hui Kiki n'arrive pas à être heureuse. Elle s'abîme dans le sexe, oubliant toute frontière entre elle-même et l'Autre. Peu importe qui d'ailleurs.
Lyne Charlebois trouve des mots justes et vrais, parfois même un peu chocs, pour parler d'une problématique peu connue. Elle porte un regard critique sur les relations sexuelles et affectives.
L'impression qui se dégage de ce film est que l'Homme est fait de sentiments : la colère, la tristesse et enfin la joie. C'est un peu comme si on vivait un reportage scientifique depuis l'intérieur.
Le seul point négatif que je citerai pour expliquer ma note, est que le film manque un peu d'action. La réflexion est là, et les aller-retour entre passé et présent sont pertinents mais du coup on a l'impression qu'on en reste toujours au même point. Ce qui est un peu le cas en fait car les changements ne s'effectuent que sur le plan psychologique.