Un des meilleurs films québecois qu'il m'ait été donné de voir, Borderline ne montre pas vraiment quelqu'un qui est handicapée par une pathologie mais plutôt par un manque d'amour. Un concept qui marche bien au cinéma puisque le sexe (très présent dans le film) est plus graphique et plus facile à mettre en scène que l'amour.
Mais le film, lui, ne manque pas de sentiment, de subtilité. Sans chichis, il nous propose un voyage dans l'univers de Kiki la Brèche (comprendre le nom comme le sexe masculin et féminin), l'héroïne du film, élevée par deux femmes complètement toquées. On passe sans arrêt de Kiki adulte à Kiki enfant en passant par l'ado punk (seul moment caricatural du film), sans pour autant qu'on sombre dans l'ennui.
L'actrice Isabelle Blais joue un jeu naturel, presque à l'Audrey Tautou, mais sans en faire trop. Borderline est un film dont le scénario tient en une ligne mais dont le ressenti ne nous laisse pas indemne. Bravo !