Boringtown

Je ne connais pas la série d'origine. Je débarque sur Netflix en mode COVID, emmitouflé, ouvert aux découvertes nocturnes. Les premières minutes sont intrigantes puis c'est la confusion. L'intervention et la juxtaposition des personnages aux motivations incertaines, des relations pas claires, une exposition poussive, des situations pas bien crédibles (le bad guy arraché à sa prison pour se pavaner à la fac puis son évasion, la fille censée avoir un truc spécial que je cherche encore...). Le pseudo double rebondissement laisse froid et le dénouement est d'une banalité à pleurer. J'attendais presque une scène post-générique, un truc en plus. J'ai repassé certaines scènes du film pour voir si j'avais raté le coup de génie du truc. Sans succès.
L'acteur principal fait son truc d'ex flic en souffrance psychique, avec ses attitudes, ses gimmicks et ses répulsions. Bon, ça va, c'est pas non plus l'Oscar parce que le personnage est atypique.
Petite note sur la musique, particulièrement invasive, agaçante et inintéressante, on dirait un splash screen de jeu vidéo, une boucle un peu générique qui aplanit tout et perd le spectateur à force de vouloir lui dicter son approche de la scène.
Et sérieux, le sang, non. C'est vraiment trop moche et raté. Comment croire à la cruauté du prémisse du film avec ces jolies fresques rouge pompier savamment peintes par un graphiste.