J'avais 16 ans, j'en pinçais pour Borg, j'avais regardé le match avec mon père (enfin, nous étions réunis pour une même cause...) Je me souviens toujours de l'intensité de ce match, mais j'avais oublié qui avais gagné, sont restés la tension, le suspens, les émotions...
Et dans ce film, on détricote tout le fantasme que j'avais élaboré à partir de cet homme, beau comme un dieu, inébranlable et altier. On voit que cette image d' homme a été "construite par un autre et qu'au contraire, il est plein de doutes. J'ai eu de la peine à voir combien il avait du réprimer tant de choses qui faisait partie de sa personnalité.
Le film en lui-même me semble un peu léger, il n'insiste pas trop sur ce qu'à du être l'éducation de ce jeune turbulent qu'il était. Je regrette également qu'il n'y ait pas eu le même traitement de faveur pour Mc Enroe, celui-ci est juste un faire-valoir. Tant qu'à faire un Borg/McEnroe, il eut été souhaitable d'avoir aussi un aperçu de la jeunesse de John, certes, une ou deux scènes la décrive mais si peu.
En revanche tout le moment final, celui de la confrontation entre ces deux monstres sacrés a refait rejaillir l'émotion d'origine, et, comme je ne savais plus qui avais gagné, la même ferveur m'a étreinte, j'étais une fois de plus scotchée à l'écran, tant les deux hommes se sont donnés dans ce match....
Contente de savoir qu'ils sont devenus amis après coup, ils étaient de la même trempe, et il n'y en aura plus des comme ça.

EsopatPauchet
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le 14 déc. 2018

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Esopat Pauchet

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