Sans surprise, c’était bien nul. Cette énième adaptation de BD montre une fois encore que l’humour d’une bande-dessinée ne passe pas forcément bien à l’écran et peut même s’avérer être complètement catastrophique. Enfin bon, vu les derniers films d’Astérix et le Lucky Luke de James Huth ce n’est pas comme si je n’étais pas habitué à ce que l’on caque allègrement sur les BD que j’adorais dans mon enfance. Après je dois tout de même avouer que cette adaptation de Boule et Bill n’est pas hautement détestable car elle ne cherche pas forcément à t’abrutir délibérément. En revanche ce n’est absolument pas drôle et c’est d’une maladresse inouïe, la faute à une écriture insipide et une interprétation totalement à l’ouest.


Déjà le doublage du chien est absolument atroce. Tu as l’impression que sa voix est totalement extérieure au personnage tel un commentateur, c’est juste hyper mal foutu. Et rien que ce décalage assez gênant empêche de rentrer dans le film. Mais le pire du pire là-dedans, c’est quand même la romance entre Bill le chien et Caroline la tortue. Si il ne fallait qu’un seul exemple pour démontrer que ce qui peut fonctionner dans une BD ne fonctionne pas au cinéma, c’est bien celui-là. Cette romance animale est juste complètement malsaine ici alors que c’est tout mignon dans la BD. Sérieusement, c’est incroyablement gênant, je me cachais limite sous mon plaid tellement j’avais honte de regarder ça…


Et puis les gags sont juste à ras des pâquerettes en plus d’être rares, ce qui fait que l’on s’emmerde mais d’une force. Et hop le père chute renversé par le chien, et hop le chien est suspendu au lustre pour échapper son bain… Grands dieux mais c’est hilarant ça dîtes donc. C’est quand même navrant d’en être encore à ce point au XXIème siècle… Sans oublier la petite intrigue familiale avec le père qui veut se débarrasser du chien et son fils qui fait ouin-ouin avant que tout le monde se réconcilie et conclut le film sur un gros câlin rempli de consanguinité. Et ne faisons pas non plus l’impasse sur la sous-intrigue féministe avec la mère de Boule qui se libère du diktat des valeurs traditionnelles. D'une finesse je vous jure. Et surtout totalement hors-sujet. Pitié… Enfin, ce n’est pas bien méchant non plus comme film. C’est juste sans saveur et ennuyeux au possible. Le genre de truc que tu as oublié deux minutes après mais qui permet quand même à des intermittents du spectacle de manger. Allez, poubelle, ça m’apprendra à traîner devant TF1.

Moorhuhn
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le 15 janv. 2016

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