Tarantino a une fois de plus eu l'idée d'une narration assez originale, qui met à mon goût trop de temps à se mettre en place et qui rend la trame assez lourde à suivre par moments, mais qui permet d'obtenir un rendu vraiment jouissif, lorsqu'on regarde l’œuvre dans son ensemble.


Le film commence par nous présenter plusieurs personnages majoritairement féminins. On comprend rapidement qu'il s'agit des personnages principaux, et on commence à les connaître et à savoir leurs vies, leurs projets.


Là où le film obtient une saveur toute particulière, qui en a d'ailleurs sûrement dégoûté plus d'un, c'est lorsque Mike le Cascadeur, incarné par Kurt Russell, prend les choses en main.


Lorsque celui-ci lance son regard-caméra provocant et suggestif, il indique que c'est désormais lui qui dirige le film. Le 4e mur est brisé, à présent on le laisse nous conter sa façon de faire. Une fois qu'il a terminé d'attirer l'attention sur lui, qu'il en a fait assez, l'action se concentre d'elle-même sur un autre groupe de filles, et il laisse l'action se dérouler pour à nouveau essayer de prendre le dessus.


Passé la mort du premier groupe, le film devient presque morne durant un temps, malgré nombreux dialogues cools, les présentations des personnages, les scènes typiques de Tarantino (notamment la scène du dialogue autour de la table). On a en fait l'impression de revivre à nouveau de début du film, et c'est ce qui a dû déplaire à certains.
Là où ça redevient vraiment intéressant, c'est quand les filles ne se laissent plus faire... Et là, ça devient vraiment fou.


Vous attendent dans ce film des répliques dingues, des retournements de situations, des personnages franchement cools et bien interprétés, une réalisation au poil et typique du style de Tarantino, ainsi que des courses-poursuites parmi les plus épiques.


Ça m'a personnellement non seulement beaucoup diverti, mais aussi prouvé une fois encore que Tarantino a vraiment une façon de faire propre à lui-même, et que ce qu'il fait obtient réellement une couleur Tarantino, que l'on s'enchante à retrouver dans chacun de ses films.

Monsieur_Cintre
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le 12 oct. 2018

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Monsieur_Cintre

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