Derrière la façade du "documentaire", d'ailleurs vite mise à bas, se dresse un cinéma d'activiste, passionné, drôle certes, mais également polémique, subjectif et donc éminemment critiquable. On pourra donc argumenter sur le thème de "la fin justifie -t-elle les moyens ?", mais il vaut mieux se laisser emporter par le flot jouissif de l'argumentation à l'emporte-pièce de Michael Moore, qui finit quand même - malgré lui ? - par livrer un portrait bouleversant de "l'Amérique de la Peur". "Bowling for Columbine" est donc à la fois un film excitant et un geste important. [Critique écrite en 2003]