Box of Moonlight
7.4
Box of Moonlight

Film de Tom DiCillo (1997)

Ce film, je l'ai vu pour la première fois quand je devais avoir 16-17 ans ; c'était sur Arte, en pleine journée (une rediff'?), je zappais et lorsque je suis tombé dessus, le film avait commencé depuis une bonne demi-heure. Je ne sais pas pourquoi, peut-être pour Turturro, peut-être aussi pour l'ambiance et les personnages, je suis resté jusqu'au bout, je n'ai plus décroché : ça m'a marqué. Au point que, 9 ans plus tard, j'ai décidé de retrouver le film pour le revoir ; grâce à IMDb ce fut assez facile, j'ai tapé John Turturro et j'ai lu les pitchs de ses films situés entre fin 80 et milieu 90. J'ai alors reconnu Rockwell que je ne connaisais pas encore lors de mon premier visionnage.

Le revoir fut bien plaisant. Surtout que j'ai enfin pu voir le début du film (ce n'était pas indispensable pour comprendre le film, mais ça permet de profiter plus longuement du personnage principal et de son mal-être) ! Le scénario est assez efficace. On a un objectif à atteindre, des conflits, des digressions, des résolutions. On évite la gentille morale, cela pourra choquer quelques âmes pures. Ce qui m'a surtout intéressé, c'est l'amitié entre ces deux hommes, si simple, si naturelle alors que tous les oppose ; DiCillo ne fait jamais que reprendre les codes du buddy movie, mais les use à sa façon. les dialogues sont très drôles, les situations aussi, car elles mettent souvent en avant l'opposition entre les deux personnages et l'alchimie paradoxale qui en découle.

Côté mise en scène, c'est filmé simplement ; on retrouve quelques effets de style tel que le ralenti, mais c'est usé avec modération et dans le but de renforcer cette ambiance surréaliste. Les acteurs sont très bons, que ce soit pour les grands ou les petits rôles. La musique est très agréable aussi, renforçant le côté hypnotique du film.

Bref, "Box of Moonlight" est un très chouette petit film, un road movie/buddy movie lorgnant sur le surréalisme poétique. Peut-être pas aussi délicieux que "Living in oblivion" (qu'il faudra que je revoie aussi), mais un film indé qui marque.
Fatpooper
8
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le 21 oct. 2014

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