Acteur n'ayant jamais réussi à percer au sein de l'industrie hollywoodienne, Stephen Dorff continue d'exercer en apparaissant dans des œuvres principalement orienté pour des sorties Direct-to-DVD. Parmi ces derniers, on trouve le premier long-métrage de Gabe Torres.
Partant d'un concept ayant déjà fait ses preuves, Buried ou Phone Games par exemple, Brake suit donc le calvaire d'un homme pour le moins ordinaire étant pris pour cible et se retrouve coincé dans un lieu clos.
Pour un souci d'immersion, le réalisateur nous fait démarrer dans le seul endroit où le protagoniste évoluera : un coffre de voiture. Un choix important pour la suite, car il évite de donner aux spectateurs une longueur d'avance sur le personnage et permet ainsi de nous faire réfléchir sur ce que l'on ferait à la place du prisonnier. Une bonne façon de nous impliquer dans les événements qui vont se dérouler.
Le début s'enchaine plutôt rapidement, on découvre les différents éléments entourant Jeremy Reins. La présence d'un chronomètre permet de dynamiser l'intrigue de façon périodique. De même, la multiplicité d'interlocuteurs permet de maintenir la tension tout du long et d'éviter la monotonie. Le fait que le protagoniste révèle au compte-gouttes des informations le concernant laisse place à l'imagination du spectateur.
Certes certains aspects de l'intrigue sont quelque peu prévisibles, mais cela n'entache pas l'ensemble vu que le réalisateur ne s'attarde jamais trop longtemps sur une scène.
Paradoxalement, Brake souffre de légères longueurs dues tout simplement à sa durée (1h32). Bien que cela ne soit pas spécialement long pour un film, surtout pour notre époque où la norme semble être de passer vers un format de 2h, le concept adopté implique d'offrir une œuvre durant au maximum 1h20. La raison sur ce choix de durée est simple : l'absence de changement de décor peut provoquer une certaine lassitude pour le spectateur, quand bien même le metteur en scène multiplie les péripéties.
Un autre reproche que l'on peut faire concerne la fin du film. En effet, là où le premier twist est judicieux et propose une explication totalement logique, l'ultime retournement de situation est certes inattendu mais pas assez abouti pour convaincre. De ce fait, en plus de laisser sur notre faim, l'auteur tue littéralement la scène précédente qui se suffisait en tant que conclusion.
Au final, Brake est une bonne surprise. Si vous adhérez au concept de la personne prisonnier d'un lieu clos, vous devriez apprécier l'œuvre. Pour autant, ne vous attendez pas à ce que le film soit du même gabarit que Buried. De plus, retrouver Stephen Dorff est une autre bonne raison de visionner ce long-métrage.