Pour ce film, de ce que la bande-annonce promettait, il faut patienter une bonne heure avant d'y avoir le droit. Et là encore, c'est loin de se montrer palpitant. Dans un Moscou rongé par le capitalisme, notre protagoniste, publicitaire de renom, tente de gagner sa vie au gré du consommateur, avant de se faire détrousser par plus habile que lui. Plus tard, après s'être confronté à la parole divine, il est capable de voir les créatures bizarroïdes - emblèmes des marques - qui se nourrissent des désirs des gens. Il y avait tout les éléments pour créer un film fantastique décalé et étrange. Au lieu de ça, le long-métrage, à travers sa critique satirique de la société consumériste actuelle et des désirs fabriqués par les industriels, se perd dans une approche radicalement sérieuse, menée par un scénario très irrégulier. Malgré tous les efforts de l'acteur principal pour compenser son absence de charisme, et une ambition louable, Branded accumule les fautes de goût visuelles et rejoint la grande caste des productions russes complètement désaccordées.