John Wayne, dit Brannigan, est un flic chargé d'extrader un meurtrier de Londres vers l'Amérique, et bien évidemment, ça ne va pas se passer comme prévu.
Situé dans la queue de comète de la filmographie du Duke (il jouera encore deux fois), Brannigan est un polar post-Dirty Harry comme le fut McQ avec le même Wayne, c'est-à-dire un flic qui se fiche des lois, qui fait les siennes, quitte à filer quelques bourre-pifs quand on le fait chi.., c'est-à-dire très souvent.
L'originalité de Brannigan est que l'action se passe en très grande partie à Londres, c'est une production majoritairement anglaise d'ailleurs, et d'y voir évoluer le viril flic américain dans une société corsetée, réglementée, où les manières sont roi. C'est d'ailleurs amusant l'opposition avec son équivalent british joué par Richard Attenborough, tiré à quatre épingles, et qui demande à Branningan de mettre une cravate, non mais.
On retrouve même une scène à la John Ford quand une altercation entre Wayne et Attenborough dans un bar va mener à une bagarre générale, exactement comme dans un western !
Pour le reste, c'est du cinéma pépère, avec le Duke qui doit rentrer son ventre et ne cherchant plus à simuler un coup de poing, mais dont le charisme reste indéniable, même si marqué par la maladie, et qui garde un rapport élégant avec les dames, en particulier Judy Geeson, dont on peut saluer l'absence d'intrigue amoureuse, ce qui aurait été ridicule vu la différence d'âge.
On peut souligner la qualité des cascades automobiles, dont un franchissement de pont mobile, et des voitures tombant à l'eau, ce qui achève de rendre ce film non pas inoubliable, c'est d'ailleurs un des plus échecs de Wayne, mais divertissant en l'état. L'histoire du chien dans un jeu de quilles...