« Un polar sans flic »

Braqueurs, « Un polar sans flic » comme aime à le rappeler Julien Leclercq, le réalisateur.

Dans ce court film d'1h21, générique compris, on voit s'affronter une équipe de braqueurs de fourgon et une bande de dealers de la banlieue de Sevran avec notamment le rappeur Kaaris incarnant le « super » méchant.

Réalisme à son paroxysme et scène d'actions bien amenées c'est un véritable film dans l'urgence, sans fioritures et sans clichés que le nordiste nous propose pour son 5ème long-métrage.

« Sans frime et sans pause » c'est en ces termes que Guillaume Gouix, découvert pour son rôle dans la série les Revenants, parle du film. Et il est vrai que le film ne tombe pas dans le panneau du gangster bling-bling qui ne vole que pour l'appât du gain. Le rôle principal, tenu par le très bon Sami Bouajila donne une dimension méticuleuse et maîtrisée au film. On se retrouve au plus près d'une cellule familiale composée de braqueurs de fourgons. « Les gens sont palpables et accessibles, Ce n'est pas un fantasme » rappelle Guillaume Gouix.

Julien Leclercq admet avoir voulu montrer de quelle manière les braqueurs vivent au quotidien et comment les relations familiales peuvent s'articuler.

C'est donc un polar sensitif qui emmène le spectateur au plus près de l'action et qui ne laisse aucun répit que ce soit pour les personnages ou les spectateurs, happés par l'action.

Après l'Affaire SK1, plutôt bien réussi, nous assistons sûrement à l'éclosion d'un réalisateur qui sait ce qu'il veut et qui maîtrise son récit et ses choix de casting. Le réalisateur planche d'ailleurs sur plusieurs projets à venir dont un biopic sur Alain Prost avec Guillaume Gouix (encore lui), dans le rôle du pilote automobile ainsi qu'une série sur l'univers musical, affaire à suivre…