La crise Américaine, c'est pas drôle, et certains bons films comme The Company Men ont essayé de nous expliquer la situation en ayant un regard à la fois objectif et subjectif, mais il n'était néanmoins pas aisé d'en faire une comédie. C'est cependant ce qu'a réussi Dean Parisot avec ce Braqueurs amateurs, joyeux délire immoral porté par un duo étonnant composé de Jim Carrey et Téa Leoni. Néanmoins, si l'aspect comédie est globalement réussi, son début prend des airs de The Company Men, la narration n'ayant rien de drôle (ou vraiment acerbe), se concentrant sur la descente aux enfers du couple, avant de reprendre un air plus léger lorsqu'ils se décideront à s'improviser, justement, braqueurs amateurs.
Ça fait marrer, Jim Carrey est placé pour servir ses inévitables cabotinages habituels, afin d'englober le tout de sa prestance (et combler certains vides scénaristiques), bien que Téa Leoni, toujours sublime, réussisse à tirer avec finesse son épingle du jeu afin de ne pas être reléguée au rang de simple potiche blonde.
Le seul vrai regret sera son coup de mou vers la fin, prenant des airs de Mission Impossible, mais l'heureuse arrivée de Richard Jenkins en alcoolo déjanté viendra heureusement sauver ce passage qui aurait pu signer l'arrêt de mort de la pellicule.

Bref, Braqueurs amateurs est une comédie efficace, offrant son lot de gags hilarants, bien que la sensation de co-écriture se fasse beaucoup ressentir (Judd Apatow et Nicholas Stoller étaient dessus), provoquant des fluctuations rythmiques et comiques.
Comme dit plus haut, le duo Carrey/Leoni fonctionne à merveille, épaulé par Jenkins, et puis il y a d'autres tronches sympas, dont Alec Baldwin et Richard Burgi, tous deux en sales cons, il va de soit.
A noter également que le film est un remake de Touche pas à mon gazon, sorti en 1977.
Pour conclure, si les comédies dénuées de morale vous plaisent, celle-ci sera là pour combler vos attentes, avec un couple qui va à l'encontre de toutes les règles de bonne conduite. Ceux qui s'attendaient à l'ultime Carrey-movie ou comédie drôle de A à Z ne seront pas entièrement satisfaits, cela à cause de regrettables baisses de régime.
Mention spéciale pour Téa Leoni, qui s'offre un rôle qui lui permet de mettre en avant ses talents à faire rire, chose qu'elle n'a que rarement eu l'occasion de faire, si ce n'est dans Flirter avec les embrouilles (dans lequel on retrouvait déjà Richard Jenkins, tout aussi hilarant).
SlashersHouse
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le 29 nov. 2011

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