Mel Gibson nous la joue façon Giscard avec son héros. En fait, Isabelle de France est née en 1295; William Wallace a été exécuté en 1305. Faites le calcul: il a peut-être été démembré pour pédophilie?...encore qu'à cette époque...Mais s'il veut nous faire croire que le futur Edouard III est le fils naturel de Wallace, il ferait mieux de nous refaire le film avec Robert Bruce. On n'y croirait pas davantage, mais on ne pourrait pas y opposer les dates.
En fait ce qui me gène, c'est que chaque fois qu'Hollywood (fut-ce par un australien) touche à l'histoire européenne, on ne respecte rien.
William Wallace était noble, mais pour faire de son héros un géant de 7 pieds, il faut d'abord faire du misérabilisme, le faire sortir de la fange avant de lui faire affronter les plus grands et sauter les plus belles princesses. Isabelle de France était une très belle jeune femme, remarquablement intelligente, intrigante, calculatrice, diplomate et qui n'hésitait pas à commanditer des meurtres (comme celui de son mari dont elle a pris la place). Ce n'est pas pour rien que les anglais l'avaient surnommée "La louve de France".
Au lieu de cela nous avons finalement un héros américain contemporain qui tient des discours de candidat démocrate et une princesse de contes de fées, idéaliste et romantique.
Mel Gibson a choisi un style réaliste mais pour apprécier ce film, faites comme moi. J'ai vu des trolls écossais vivant dans des terriers de hobbits (le confort en moins) affrontant Sauron et ses suppôts, trahis par les elfes et les nains. Super!