Comme Steven Spielberg pour le téléfilm Duel, Jonathan Mostow nous embarque dans un thriller de haute tension en exploitant les dangers et la face obscure d'un des territoires désertiques des Etats-Unis. En partant d'une base scénaristique tout à fait simple telle que la disparition d'une femme pendant un voyage, le réalisateur réalise un exploit incontournable pour nous surprendre à plate couture avec son long-métrage ayant une durée d'environ d'une heure et demie de forte intensité. Dans cette réalisation, nous suivons le parcours déterminé et courageux de Jeff Taylor qui ne retrouve plus sa femme Amy après que cette dernière soit montée dans un camion en compagnie du conducteur fort sympathique Red. Celle-ci était partie pour faire venir un dépanneur dans le but de faire remorquer le véhicule de Jeff qui est tombé en panne. En examinant la voiture, celui-ci trouve la cause de la panne, répare le véhicule, parcoure une route, retrouve Red en train de rouler, l'arrête et lui demande où il a déposé sa femme. Mais ce dernier affirme ne l'avoir jamais vu. C'est à partir de ce moment-là qu'on bascule tout à coup dans une ambiance de thriller qu'on ne pouvait pas la voir venir. Jeff est effaré par la disparition suspecte de sa femme.
Il a très bien vu sa femme monter dans le semi-remorque Red et va se battre pour la retrouver à tout prix. Mais les choses ne sont pas aussi simples que Jeff l'espérait. Il découvre effroyablement que la disparition de sa femme n'est pas le fruit du hasard. Avec ce genre de pitch se montrant bien plus puissant que je l'avais senti pendant les premières instants du film, je dois dire que j'ai eu l'effet d'avoir reçu une sacrée claque monumentale. Jonathan utilise l'environnement du Nevada d'une manière subtile pour en faire une force majeure et une magie saisissante et incroyablement profitable pour son long-métrage. En mettant seulement en jeu un couple comblé de bonheur et des Autochtones antipathiques, le cinéaste renforce l'intérêt de son long-métrage par une succession de péripéties redoutable, inattendue et maîtrisée avec soin. Plus on avance dans le film, plus ça devient sadique et attirant.
Au casting, Kurt Russell tient le rôle vedette du film et le fait sans disgrâce. Ce dernier campe son personnage affichant sans soucis une volonté de fer et une détermination démesurée. On sent dans son regard qu'il est surpris, qu'il ne comprend rien et qu'il est totalement déboussolé par la disparation de la femme de son personnage. Le reste du casting est pas mal du tout avec la présence de J.T. Walsh en parfaite ordure. Riche en tension et en rebondissements, ce film a été nommé le meilleur thriller par l'Académie des films de science-fiction, fantastique et horreur en 1998. Une mise en scène brillante, de l'action colossale, un affrontement frappant, un territoire bien exploité, un suspense éloquent, ce film a été une véritable petite et agréable surprise sans prétention dont j'ai pris beaucoup de plaisir à le visionner. 9/10
Où est ma femme ?