Keith (Guy Pearce) enseigne la musique dans une université de la banlieue de New-York. Il est nostalgique de ses jeunes années où il jouait dans un groupe. Il se sent de plus en plus en décalage avec son épouse, Megan (Amy Ryan) et sa grande fille unique Lauren (Mackenzie Davis). Il est violoncelliste de formation. Il est mélancolique, il a de plus en plus de mal à sourire.
Sa femme (acte manqué qui aurait ravit Freud) invite pour un semestre une jeune fille, anglaise et pianiste, à séjourner chez eux pour parfaire son art dans la dite université. Sophie (Felicity Jones) est mystérieuse, peu causante, douée et surtout belle.
Le drame est en place. Et patatras : Tout devient prévisible. Drake Doremus, le réalisateur, plonge avec entrain dans la facilité : C'est THE mélo dans toute sa pathétique splendeur...
Heureusement que Guy Pearce y apporte de la nuance et Mackenzie Davis sa rage impuissante !
Le fameux démon de midi est entré avec la (sage) anglaise dans la parfaite petite famille américaine, dont l'harmonie part en vrille depuis un moment.
Une belle séquence où le couple se met à s'enguirlander en même temps, sans élever la voix, sans s'écouter, sans s'apercevoir que l'autre lui parle. Tout est dans cette scène qui préfigure ce qui va arriver...
Tout le film est en clair-obscur, crépusculaire et même pluvieux, au diapason d'un homme qui se perd lentement. Tout y est aussi superficiel.
Dès que Felicity pointe son joli minois, on saisi la manip...
Ce film aurait gagné en rebondissements inattendus, en originalité. Quel dommage...