Breathe In s'impose comme un film qui ne parvient pas vraiment à sortir son épingle du jeu parmi le nombre incalculable de films dans lesquels il puise ses références. Cependant il possède aussi quelques points tout à fait louables, et qui méritent d'être soulignés.
Drake Doremus semble avoir vu beaucoup de films dramatiques, mais aussi certains livres. On pense évidemment à Nabokov, et au Lolita de Stanley Kubrick, on pense aussi beaucoup à American Beauty. Seulement voilà, si Doremus sait mettre en scène les références et influences qu'il semble affectionner tout particulièrement, il n'en demeure pas moins que son film manque cruellement de personnalité. Tel un essai de style finalement très banal, Breathe In ne manque pourtant pas de captiver par instant. On peut même lui accorder quelques scènes très jolies et intenses, notamment les scènes au piano.
Les thématiques sont fortes bien sûr, mais cet ensemble laisse malheureusement un arrière goût de "déjà-vu", et c'est franchement dommage.
Ce qui sauve également le film, c'est la force des interprétations des acteurs. Guy Pearce impose une nouvelle beaucoup grâce à son visage si particulier et expressif, quant à Felicity Jones elle ne peine pas non plus à lui donner la réplique. Si le rôle de Amy Ryan quant à lui, semble un peu plus caricatural, l'actrice s'en délecte pour le plus grand plaisir du spectateur.
Avoir des références c'est très bien, savoir les mettre en scène c'est excellent, mais ne pas chercher à faire plus, c'est blasant. Breathe In manque cruellement d'ambition.