Littéralement deux salles, deux ambiances en ce mercredi 12 février puisque d'un côté, "Captain America" et de l'autre, le film qui nous intéresse ici, à savoir "Bridget Jones", par ailleurs tous deux quatrièmes opus de leur saga respective. Presque dix ans après le précédent opus, Bridget revient dans les salles obscures, cette fois mise en scène par Michael Morris, et le résultat n'en est vraiment pas terrible.
Après je dois bien admettre que si j'avais trouvé le premier pas mal mais sans plus (je n'en ai pas vraiment gardé de souvenirs pour autant), les suites étaient plus que moyennes. Je n'attendais donc pas grand-chose avec ce quatrième opus et, ainsi, je n'ai pas été déçu. Mais alors, qu'est-ce que c'est long !
En effet, d'une durée d'un peu plus de deux heures, le film ne fait qu'aligner les codes de la romcom moderne sans réelle originalité. Eh oui, j'ai bien dit romcom moderne car, dans les deux premiers notamment, le film mettait quand même en scène une jeune femme de 57 ou 59 kilos qui se trouvait grosse et tout l'humour et le caractère du personnage étaient centré sur ce point. C'est-à-dire que nous avions la "petite grosse" maladroite qui peine à trouver l'amour et qui fait rire. Bon après, on peut se dire que c'étaient les années 2000 et remettre le film dans son contexte mais plus de vingt ans après le premier, j'espérais tout de même qu'on n'allait pas nous ressortir ce ressort comique (surtout, encore une fois, pour une cinquantaine de kilos !). Et ce n'est effectivement heureusement pas le cas mais le problème, c'est que le film n'a pas grand-chose à raconter, tout simplement.
Effectivement, après la mort de Mark Darcy, avec deux enfants et la cinquantaine bien entamée, Bridget a encore et toujours du mal à trouver l'amour. Aborder la romcom sous cet angle est pourtant intéressant ; c'est-à-dire comment trouver retrouver l'amour ou le trouver tout court pour une femme de cet âge, que très peu représentée dans le genre. D'autant plus après un deuil.
Mais pourtant, le film ne se sert que de cette base pour nous refaire du "L'Idée d'être avec toi" (je pense à cet exemple parce-qu'il est sorti l'année dernière mais il y en a sûrement bien d'autres), c'est-à-dire une relation entre une femme d'un certain âge et d'un homme beaucoup plus jeune. Mais entre deux/trois futiles remises en question, cette relation est surtout posée là comme ressort comique. Eh oui, c'est quelquefois rigolo mais ça ne mène surtout nulle part,
la réelle relation du film n'étant amenée qu'à la fin et sacrément bâclée et en même temps très prévisible.
Bref, on s'ennuie donc pas mal et même si Renée Zellweger maitrise toujours aussi bien son personnage, elle ne parviendra tout juste qu'à sauver les meubles d'une suite qui fini clairement par tourner en rond.