Après un retour avec "The Visit" et "Split", M. Night Shyamalan est une nouvelle fois sur la pente descendante depuis "Glass" (enfin surtout pour ma part étant donné qu'il a eu globalement de bonnes critiques), avec notamment le très mauvais "Old" et ce nouveau film qui annonçait, comme d'habitude, du lourd mais qui retombe comme un soufflet. Pourtant, je dois avouer que je n'étais pas vraiment spécialement hypé par le film, le réalisateur m'ayant trop souvent déçu ces derniers temps. Je ne peux donc pas dire que je suis spécialement déçu du résultat, étant donné que je m'attendais même à pire mais enfin, ça ne vaut tout de même pas ses premiers films ! C'est ici l'histoire de quatre personnes qui se rendent dans la cabane isolée d'un couple en leur disant qu'ils doivent tuer un des leur pour éviter l'apocalypse. Ces quatre personnages représentent évidemment les Cavaliers de l'Apocalypse avec toute une parabole biblique qui s'en suit et, si c'est au début relativement intéressant, on tourne ensuite assez vite en rond. Effectivement, on se demande malgré tout si tout cela est réel et on reste partagé pendant une bonne partie du film entre croire les bourreaux ou les victimes. Et puis, petit à petit, tout devient assez redondant car le film met en place un petit schéma qui se répète jusqu'à la fin avec que très peu de rebondissements. Et en même temps, ni le scénario, au final plutôt faiblard, ni les décors (pratiquement en huis clos, seuls les flashbacks, d'ailleurs relativement inutiles, permettant au spectateur de respirer de temps en temps) ne permettent pas de mettre en place des rebondissements ou même des twists, qui est normalement la marque de fabrique du réalisateur. Nous aurons malgré tout quelques scènes de tension intéressantes et le film n'est pas forcément désagréable à suivre, étant bien rythmé, mais ça s'arrête là. Concernant les acteurs, nous retiendrons surtout Dave Bautista, Jonathan Groff et Ben Aldridge qui jouent très bien. "Knock at the Cabin" est donc un film qui n'est pas désagréable à suivre mais qui n'a, dans le fond, pas grand-chose à proposer, paraissant ainsi bien faiblard par rapport aux premiers succès du réalisateur.