Nouvelle aventure sentimentale qui rejoue, une quatrième fois, l’écartèlement entre deux hommes, Bridget Jones: Mad About the Boy n’a rien de plus à raconter et tente de combler ce déficit par de la vulgarité ainsi que par la répétition ad nauseam de clichés – par exemple, l’interrogation sur la libido qui revient encore et encore et encore en différents lieux – sous couverts de discours féministes et humanistes. Le portrait de la cinquantenaire veuve constitue, en réalité, celui d’une bourgeoise insatisfaite qui érige ses préoccupations au niveau de problèmes capitaux ; dit autrement, l’universalité du premier volet a ici disparu, et la lecture du journal en voix off revient tel un leitmotiv sans motivation intradiégétique. Le spectateur a le rôle non plus d’un confident mais d’un thérapeute, support de développement personnel permettant à une femme d’exprimer ses névroses afin non pas d’en guérir mais de s’y complaire. La réalisation illustrative et l’interprétation caricaturale achèvent de réserver cet opus, que l’on espère dernier, aux fans de la saga.