Et si Superman était méchant ? C’est l’excellente idée de base que James Gunn, son frère Brian Gunn, son cousin Mark Gunn et son collègue David Yarovesky ont tenté de développer dans ce nouveau film surfant sur la mode des super-héros. Comme il l’avait fait en 2014 avec « Les Gardiens de la Galaxie » en décalant le genre vers la comédie, James Gunn veut ici déplacer le film de super-héros vers l’épouvante. Et c’est plutôt bien vu !
En effet, quoi de plus excitant que de découvrir comment l’extraterrestre Brandon Breyer, à la différence de son lointain cousin Clark Kent qui œuvre pour le bien, va utiliser ses pouvoirs surhumains dans le but de se venger de ceux qui l’entourent et de propager le mal. Malheureusement, à part cette bonne intention originale de transformer une icône en monstre de cruauté et quelques scènes bien réalisées, Yarovesky se contente du minimum.
Le sous-texte intelligent qui commençait à se dessiner au début du film est complètement éclipsé au fil du récit au profit d’un déferlement de violence (souvent gratuite) qui transforme finalement « Brightburn » en film d’horreur lambda, enchaînant les sursauts faciles et ficelles attendues. Dommage. Il y avait bien mieux à faire !