Une confrérie très gaie

Ce film, réalisé par David DeCoteau et sorti en 2001 est très mauvais ! J'attendais pourtant un résultat un peu nul car la filmographie de DeCoteau n'est pas vraiment excellente (notamment les suites à l'interminable saga "Puppet Master") mais pas à ce point-là tout de même ! C'est donc ici l'histoire d'une fraternité de vampires qui tente de convertir un nouvel étudiant, ainsi que son colocataire un peu débile. Nous sommes donc dans le teenage horror classique, excepté qu'ici, le film possède toute une dimension homosexuelle. Cependant, de là à parler de film homoérotique ou même de pornographie gay, comme je le vois sur pas mal de sites, c'est complètement exagéré. Disons que nous avons un sous-texte un peu gras, c'est-à-dire pas très subtil, qui force sur les sous-entendus homosexuels sans n'être jamais réellement explicite, notamment dans les dialogues entre les personnages ("si tu m'accompagnes pas à cette soirée, je ferais croire à tout le monde qu'on est gay" ou le encore moins subtil "laisse-moi te vider pour que je puisse mieux te remplir"), sur la représentation de ces derniers (toutes leur réunions se déroulent en caleçon...) et des personnages féminins qui ne servent que d'appât ou littéralement de nourriture. Ce n'est pas ce sous-texte gay qui pose problème ici, c'est même plutôt rigolo, c'est surtout l'histoire qui est tout simplement inexistante ! On dirait que le film étale une scène d'introduction sur une heure et demie, il ne se passe absolument rien ! De plus, tout est cliché, nous sommes vraiment dans un épisode raté de "Buffy". Et ne parlons pas des dialogues qui sont d'une platitude déconcertante, de même que le jeu d'acteur d'ailleurs (pas désagréables à regarder néanmoins, c'est toujours ça de pris), surtout si on met par-dessus une V.F. aussi peu inspirée. "Brotherhood : Le Pacte" est donc un bien mauvais film devant lequel on s’ennuie beaucoup !