Reprenant une partie du casting du premier volet, cet épisode prend place environ vingt ans plus tôt, au début de l'ère Shôwa (1926-1989). Dans la région d'Utsunomiya au nord de Tokyo, un groupe de yakuzas véreux tente de prendre le contrôle d'une carrière de pierres de taille, exploitée par la famille Akiyama en difficulté depuis la mort de son boss. Hanada (Ken Takakura), un yakuza tout juste libéré de prison, intervient dans le conflit et prend la défense des intérêts de la jolie veuve (Yoshiko Mita) du regretté boss Akiyama. Mais son sens du devoir chevaleresque cache une lourde responsabilité...
Si la réalisation du premier épisode était plus que correcte, ici la photographie monte d'un niveau et nous offre quelques plans sublimes, comme cette image de Ryô Ikebe et Ken Takakura marchant sous la neige vers un destin que l'on devine fatal ou encore le combat qui s'achève sous un pont au passage d'un train. D'une manière générale les combats au sabre sont particulièrement réussis et n'ont rien à envier aux meilleurs chanbaras.
En revanche, ce qui faisait la force de son prédécesseur, à savoir une chronique sans faille des transformations de l'après-guerre est plutôt absent ici et l'histoire est beaucoup plus classique : elle nous offre tous les clichés du film chevaleresque (ninkyo-eiga) mais elle le fait tellement bien que c'en est un des meilleurs exemples du genre.