Pour ce huitième volet (sur neuf) on retrouve à la réalisation celui qui est à l'origine de la série, Kiyoshi Saeki, à qui l'on doit les trois premiers épisodes ainsi que les deux derniers.
Autour de l'inamovible Ken Takakura, la Toei réunit un casting de voyous de grande classe : Hiroki Matsukata, Ryo Ikebe et Koji Tsuruta, l'autre grand nom du studio, ce qui en fait un épisode particulièrement ambitieux.
Deux yakuzas se retrouvent sur la route, l'un poursuivant une voie personnelle, l'autre contraint et pourchassé par son clan qui l'a trahi. On est dans le plus pur registre du ninkyo-eiga, les protagonistes sont caricaturaux à souhait, que ce soit Takakura en chevalier au grand cœur, ou Matsukata risquant sa vie pour une jolie jeune fille, ainsi que tous les personnages gravitant autour. Cela n'entache en rien le plaisir de voir tous ces hommes et femmes courir vers un destin que l'on comprend vite inéluctable, dans une belle mise en scène, jusqu'à l'apogée de cette scène finale qui est probablement une des plus réussies du genre.
Ryo Ikebe relève aussi l'intérêt de cet épisode, tant on attend avec impatience qu'il dévoile son vrai visage et fasse tomber le lourd secret qui devient impossible à cacher. En parlant de visage, celui de Chieko Matsubara est particulièrement attirant et a dû hanter pas mal de spectateurs.
Un des meilleurs épisodes de la série et un très bon ninkyo (7,5/10).