Brutus VS. César est le troisième film de Kheiron sous la triple casquette de scénariste , réalisateur et acteur après le très réussi Nous Trois Ou Rien en 2015 et le très sympathique Mauvaises Herbes en 2018. Moins teinté de sentiments et de mélancolie que ses précédents films , Brutus VS. César est une pure comédie orienté vers le péplum parodique et malheureusement à l'image de son personnage de Brutus qui se vautre dès qu'il tente de courir Kheiron s'est cette fois ci un peu vautré dans la course à la démesure.
Le film raconte donc l'histoire de Brutus le fils renié et détesté de l'empereur César qui après avoir tenté d'assassiner son père devenu trop tyrannique va se retrouver exilé sur le front à devoir lutter contre les gaulois. Bien loin de se confronter à l'ennemi , Brutus trouvera même l'amour auprès d'une jeune gauloise prénommée Albana...
Malgré toute la sympathie que je peut avoir pour Kheiron il est bien difficile de ne pas reconnaître que ce Brutus VS César est loin d'être une réussite et que le film est très peu, trop rarement voir pas du tout drôle. Sans parler de l'ombre omniprésente et écrasante de la référence du genre qu'est Astérix et Obélix Mission Cléopâtre de Chabat on sent que le film de Kheiron est bien loin de nous offrir ce que l'on est en droit d'attendre de ce type de film parodique, décalé et absurde. L'humour bien plus porté par l'écriture et les dialogues que par le visuel s'avère ici être un poil paresseuse que ce soit dans ses jeux de mots ou ses références. Pire et plus agaçant encore Kheiron se sent parfois obligé d'expliquer ses vannes comme "La soirée compote" ou le fait que César joue n'importe comment aux échecs. Dans ce marasme de comédie parfois un peu gênant seul la vanne de Spartacus sur "On es des sénateurs" m'aura arraché timide un sourire ainsi que celle avec le drapeau algérien.
Si d''un côté on es content de voir que Kheiron ne sombre pas dans la facilité des anachronisme à répétition et d'un humour lourdingue pour nous livrer une histoire dans laquelle pointe quelques thématiques forte qui lui sont chères comme l'exil, les racines et la place du père mais de l'autre il faut bien constater que le film manque globalement de saveur, de rythme et surtout de gros morceaux de bravoures humoristique. Malgré son casting cinq étoiles (Darmon , Lhermitte, Pierre Richard, Ramzy) et ses nombreuses participations amicales ( Guillermo Guiz, Artus, Jeremy Ferrari , Laura Laune ) Brutus vs. César ne décolle jamais vers ce que l'on était en droit d'attendre du projet.
Sans doute moins intimiste et humaniste que ses deux précédents films au point d'être plus froid et mécanique, peut être trop ambitieux au point d'avoir perdu l'essence de son humour, Brutus vs. César est le premier faux pas notoire de Kheiron mais nul doute que l'acteur , scénariste et réalisateur saura rebondir très vite sur un projet plus dans l'esprit de ses deux premiers films.