Titre secondaire : Un (putain de) bœuf!
Elle : il est spécial ce film.
Moi : aaah c'est toi qui a choisi hein.
Ça fait donc deux fois que je vais voir un film qui de prime abord me tente moyennement. Enfin disons que j'étais quand même plus intrigué que pour Sur la planche. Ajoutons quand même que la programmation disponible sur Marseille ne fait pas forcément super envie, même dans les deux salles estampillées "art et essai".
Bon parlons un peu du film tout de même...
J'hésite encore pourtant. Pas déçu, loin de là, mais pas pleinement conquis non plus.
La forme est maitrisée, parfois même sublimée.
Et même s'il arrive parfois que le scénario parte dans des styles qui cassent un peu l'unité du film, il reste un point très important pour lequel il faut se réjouir.
C'est original de transposer une histoire aux relents mafieux dans le milieu de l'élevage de bétail et encore plus de créer ce parallèle entre Jacky et ses bêtes.
Avant de reparler un peu de ce qui pêche, parlons de Matthias Schoenaerts...
Putain mais il est magistral dans son rôle. Soit, il a une gueule, soit il a une carrure impressionnante, mais il campe son personnage rugueux et traumatisé avec brio...
N'oublions pas Robin Valvekens, qu'on voit peu, mais dont la prestation lors de "l'accident" est bluffante...
Michael R. Roskam nous plonge dans un univers bien glauque où de temps à autre Jacky explose.
Parce que les couilles de substitution de Jacky (injections régulières et sûrement surdosées de testostérone) font qu'il doit parfois canaliser beaucoup de violence et qu'elle ne se manifeste pas toujours de façon opportune...
Un film castré mais burné. Un film que j'ai envie de revoir, mais pas de suite pour laisser mûrir les premières impressions. Un premier film encourageant pour la suite, mais ne nous emballons pas trop vite.
Un film qui mérite d'être vu pour changer un peu, sauf si t'ai pas envie de voir qu'ailleurs aussi, on fait du cinéma.
Parce qu'on pourrait aisément tirer une conclusion, comme ça pour le fun, et si à l'instar du rock made in Belgique, leur cinéma venait supplanter le notre...