Regardé un mercredi soir après avoir vu qu'une bonne partie de la "blogo-ciné-sphère" avait encensé le film.
Au départ rien n'était joué : Le monde agricole est loin d'être un de mes thèmes de prédilection au cinéma en revanche celui de la mafia beaucoup plus. De plus j'avais une vision quasi inexistante du cinéma belge. Alors c'est partie on lance XBMC on fait chauffer les pop-corn et c'est parti...
Et là très rapidement c'est juste un grosse claque, une très grosse claque. Une bourrasque qui te choppe et qui ne te relâche que 120 minutes plus tard. C'est froid, très froid, la colorimétrie des images ne comporte aucune couleur chaude. C'est percutant, violent et tellement réaliste. Mathias Schoenaerts est un monstre de cinéma. On suit cette "bête" dans sa lente descente aux enfers à un moment de sa vie où son lourd passé resurgit et où tout lui échappe.
Narrativement impeccable, le film offre une vision dérangeante, écœurante sur le trafic d'hormones dans le monde agricole. Le chemin du personnage principal rejoint petit à petit celui des ses bœufs : une bête, bourrée aux hormones, qui avance sans but et bientôt près à libérer sa rage et sa rancœur.
Une vraie perle, passée inaperçue en France (Comme d'hab' hein !). Pour ceux que le thème rebuterait, ne vous y fiez pas, vous passeriez à côté d'un des films les plus percutants de ces dernières années.