Si on vous dit que le film s’ouvre sur une scène d’enterrement, (Dan, mort d’un cancer foudroyant du pancréas à 29 ans) ça vous donne envie ?
Mais si on vous dit qu’il a laissé une clé USB destinée à ses deux meilleures amies, afin qu’elles aillent disperser ses cendres dans des lieux qui ont marqué sa vie ? (Sympa la chasse au trésor.) C’est alors un véritable road-trip qui commence pour les deux filles, au gré des rencontres et du cheminement intérieur, avec comme toile de fond les très beaux paysages de l'Angleterre, du Pays de galle ou encore de l’Ecosse.
Si le film aborde la question du deuil, vous vous en doutez, l’enjeu ne s’arrête pas là, et c’est tout un chapelet de questions existentielles qui sont abordées, de façons plus ou moins subtiles. Couple, famille, amitié, orientation professionnelle… tout y passe, sous la parole insensible de Dan qui profite de sa situation pour balancer à la face du monde ses quatre vérités. Bien que présent uniquement à travers ses vidéos à titre posthume, Dan reste un protagoniste bien présent et dont l'autodérision et le charisme crèvent l’écran, apportant de la légèreté et dédramatisant la situation. Plaçant ainsi le film sous le signe de la « dramédie ». Nous passons du rire au pincement au cœur, sans jamais être réellement malmenés, car Burn Burn Burn garde une narration assez standardisée. Mais les écueils sont évités grâce aux personnages, très bien écrits.
En effet, bien que partant d’un scénario avec un concept original, le film ne fonctionnerait pas sans ses têtes d’affiches. Bien qu’on soit dans un cinéma conventionnel et classique, tant sur la forme que sur le fond, on ne peut pas enlever au film la singularité de son scénario, son rythme qui nous tient en haleine, ses dialogues justes (voir surprenants et inattendus), ainsi que sa bonne dose d’humour.
C’est donc dans un road-movie très british, aromatisé à la comédie et sous-poudré d’humour noir que Burn Burn Burn nous entraîne.