Il était une fois des potes!

Dans les années 60, le Western a viré sa cuti pour puiser son génie chez nos copains les italiens. Toutefois, quelques irréductibles yankees ont bravé l'impossible pour nous offrir une poignée de westerns réussis et bien de chez eux. John Wayne avait beau s'évertuer à garder la tête haute, il fallait laisser place aux jeunots. L'un des meilleurs Western AMERICAIN des années 60 reste Butch Cassidy & The Sundance Kid.

A mi-chemin entre film de studio traditionnel et le nouvel hollywood contestataire, on nous place du côté des méchants, de terreurs légendaires de l'ouest du XIXème Siècle. George Roy Hill nous dépeint des braqueurs de banques bien sympathiques, joué par les non moins sympathique Paul Newman et Robert Redford, acoquinés à une Katharine Ross discrète incarnant toutefois une modernité des plus éloquentes.
Cette oeuvre ayant désormais une véritable place dans le patrimoine cinématographique américain, surprend encore aujourd'hui par une mise en scène fraîche , une photographie de Conrad L Hall avant-gardiste et un humour omniprésent. Restant un film de studio, il n'en véhicule pas moins les messages de la contre-culture de l'époque, anti-conformisme et polygamie sont les sous-textes de ce bijou de cinéma.
Des moments de bravoures, des relations fortes et touchantes, une bande originale ancrée dans son temps (Burt Bacharach and the Swingin' Sixties!). Et un final des plus réussit. Un film résoluement rétro, glamorisant des criminels de l'ancien temps, à l'instar de Bonnie & Clyde, l'humour toutefois bien plus marqué. C'est peut-être l'humour trop omni-présent qui fait perdre l'intérêt de film, le laissant dans les méandres des bonnes comédies, et non dans les hautes-sphères du grand western américain.

Butch Cassidy & The Sundance Kid est une oeuvre majeure dans le cinéma américain de l'époque, dont le côté presque parodique l'empêche d'acquérir des lettres de noblesse pourtant bien méritées.