Acteur et chanteur, poète nostalgique, humaniste fantasque, réalisateur pour l'occasion. Richard Bohringer présente ses multiples facettes dans le film qui est l'adaptation de son roman éponyme, un film déconcertant qu'on veut bien suivre parce que Bohringer est un type attachant, avec ses élans du coeur et sa candeur vraie ou fausse.
Pour autant, son film part un peu dans tous les sens -à quoi s'ajoutent les pensées et commentaires de l'auteur, plutôt abscons sinon ésotériques!- et prend l'apparence d'un enchevêtrement de scènes hétéroclites suivant l'imagination baladeuse du réalisateur.
Romane, la fille de son père, vit un début d'histoire d'amour avec un jeune écrivain à travers lequel Richard voit son double, son fils spirituel. François Négret incarne Bohringer trentenaire tandis que ce dernier voyage avec le groupe musical dont il est le chanteur. D'autres séquences de nature différente, aussi brèves qu'inabouties, des pensées, des souvenirs, s'agglomèrent dans un récit dont on cherche vainement la cohérence, la structure, le dessein.
C'est beau une ville la nuit? A vrai dire, on n'en sait pas davantage au terme du film...