Au lendemain de la première guerre mondiale, à l'annonce dans le journal qu'un soldat a été retrouvé en état d'amnésie, les manifestations d'intérêt ne manquent pas. En particulier, Julie reconnaît son mari photographe, Julien. S'ensuit l'accompagnement progressif et la redécouverte du couple, pour retrouver un peu de leur vie d'avant. Jusqu'à ce que Frimousse, danseuse dans une revue parisienne, reconnaisse son compagnon artistique, Victor.
Avec un scénario plutôt original, du moins avec un fort potentiel imaginatif, le film peine à arriver à la hauteur de nos attentes.
Il y a un déséquilibre de construction de ces deux histoires d'amour. Frimousse (Louise Bourgouin) fait une arrivée hyper tardive, après 50 minutes. Malgré cela, on ne croit pas plus à l'histoire de Louise et c'est peut-être cela le problème fondamental : le film ne convainc pas.
Il souffre d'un entre-deux entre réalisme de l'histoire et fiction philosophique sur la question du moi.
En effet, le film travaille le thème de l'identité au prisme de ce personnage amnésique : l'identité comme statut juridique, comme construction collective, comme choix individuel. Cependant, ce travail n'est peut être pas assez poussé car il ne prépare pas vraiment à la fin, plutôt ouverte.