1985 : Richard Donner est enfin un réalisateur acclamé suite au succès de sa terrifiante Malédiction. Il signe pourtant un des films de gosses les plus emblématiques qu'il soit.
1995 : George Miller est plus connu pour ses virées violentes dans le désert australien avec sa trilogie Mad Max. Il supervise pourtant (et signera lui-même la suite) la réalisation de Babe.
2004 : Robert Zemeckis nous replonge en enfance et nous fait embarquer à bord du Pôle Express.
2014 : l'inconnu Paul King parvient à nous émerveiller avec son Paddington gaffeur.
2020 : Robert Rodriguez réalise C'est nous les héros.
Quand il avait débuté, le réalisateur texan était ce Sam Raimi-like plein d'entrain, d'idées de mise en scène, d'un dynamisme rare. Généreux, inventif, décomplexé, Rodriguez en avait sous le capot. Récemment James Cameron l'a guidé par Skype comment mener à bien son adaptation de "Gunnm" et le résultat était quand même réussi. Du coup quand il enchaîne par un nouveau film pour gosses, le monde tremble. Un film dans la même timeline que SharkBoy et Lavagirl, son chef-d’œuvre, pas en 3-D baveuse cette fois-ci mais directement sur Netflix.
On ne va pas s'attarder mille ans : c'est très mal joué, très mal dirigé, très mal écrit, très mal photographié, très mal monté, très mal rythmé. C'est ce type de film qu'un enfant dirait en 2020 "qu'il est ringard, quitte à voir des super-héros je préfère me refaire les Avengers". Et il aura bien raison le gamin ! Autant il y a quelques super-pouvoirs intéressants, autant tout est d'une laideur de téléfilm sans budget (les CGI sont de Weta Digital, bien bourrés lors de la confection des effets). Sky High et Zoom avaient réussi à demeurer divertissants et visuellement convenables. Les deux sont sortis 15 ans avant C'est nous les héros.
Il y a donc eu quelques exceptions en début de carrière pour Robert Rodriguez, faiseur de merdasses astigmate qui pollue le monde du divertissement pour gosses depuis bien trop longtemps.